Alger 15 ans de prison ferme, tel est le verdict du tribunal criminel, prononcé en mai dernier, à l?encontre d?un jeune homme accusé d?attentat à la pudeur sur la personne d?une fillette âgée de 4 ans ! Les faits se sont déroulés au quartier Didouche-Mourad par une froide journée de décembre 2002. Une date fatidique qui hantera encore longtemps la famille et les proches de la petite Lamia, quatre ans à peine. Une date fatidique pour des parents qui étaient à mille lieues de se douter qu?un drame aussi cauchemardesque allait traumatiser leur enfant, retrouvée par un voisin, pâle et en pleurs, enfermée à l?intérieur de la cave de l?immeuble où elle réside. Sa famille, folle d?inquiétude, avait entamé des recherches et lorsque le voisin la ramena, des cris de bonheur fusèrent de partout. La fillette va bien, mais ses habits sont maculés de sang et elle se plaint de douleurs abdominales. Aussi, on comprend très vite que la jolie petite Lamia vient de servir d?appât à un monstre qu?il faudra arrêter au plus vite. Une minutieuse enquête est ouverte et l?on procède alors à l?arrestation de Raouf, 26 ans, jeune et robuste. Ce jour-là, Lamia se trouvait en compagnie d?un copain de jeu, au bas de l?immeuble. Raouf s?en approcha et lui caressa les cheveux tout en glissant des pièces de monnaie dans la paume de la main du petit garçon, lui ordonnant d?aller acheter quelques friandises. Ensuite, il fait descendre la petite jusqu?à la cave de l?immeuble où il abuse d?elle sans le moindre scrupule. Pis, il tente même de l?étrangler, mais il est arrêté dans son geste odieux par l?arrivée brusque d?un voisin alerté par les cris de la petite. Raouf prend alors la fuite, mais il est arrêté quelques heures plus tard et confondu par le voisin et la fillette. Le jour du procès, le jeune coupable, de parents divorcés, se présente en victime ! ? «M. le président, je suis une victime de la société, j?ai agi sous l?effet de psychotropes que j?ai l?habitude de prendre afin d?oublier mon malheureux destin. Mes parents ont divorcé et depuis, je vis dans la rue? M. le président, soyez indulgent avec moi?» Le représentant du ministère public dresse un dur réquisitoire mettant en exergue la gravité des faits. «Je requiers la perpétuité à l?encontre de l?accusé», dira-t-il. «Il n?y a pas plus monstrueux que de s?en prendre à un enfant», ajoutera-t-il. Quant à l?avocat de la défense, il axera sa plaidoirie sur la position sociale de l?accusé, que «la vie n?a pas gâté» et demande que son client bénéficie de larges circonstances atténuantes. Au terme des délibérations, Raouf est condamné à 15 ans de prison ferme pour viol sur la personne de la petite Lamia.