Activités Le financement de la microentreprise souffre de lenteurs bureaucratiques. A tort ou à raison, la wilaya d?Oran n?a pas bonne réputation. Pour les petits investisseurs à la recherche de nouvelles opportunités, s?y aventurer suscite, parfois, bien des appréhensions. Mais au-delà des blocages administratifs ou des sempiternels scandales liés à la corruption, la ville présente aussi des signes de reprise évidents. Selon des sources concordantes, l?ensemble des promoteurs de microentreprises devrait connaître une croissance de 7% en 2004 contre 5,1% en 2003. Des responsables locaux soulignent toutefois, l?extrême disparité des situations rencontrées par chacune des microentreprises, une manière de dire que les problèmes sont bien réels. La microentreprise à Oran est encore un petit marché. Dans ce contexte, sur 97 milliards de centimes alloués aux microentreprises au niveau national, seulement 23 milliards la concernaient, communes comprises. «Les bénéficiaires des microentrepises doivent donc faire avec un marché étroit et très couru. Les pouvoirs publics ont pris conscience de l?importance des microentreprises dans la nouvelle économie nationale. Pour les stimuler, il faut que les responsables au niveau central s?emploient à transformer réellement l?environnement économique régional et à le rendre encore plus attractif», estime-t-on de même source. Dans ce contexte, 220 dossiers ont été traités au niveau de différentes institutions bancaires. La gestion de ces dossiers par système informatique a considérablement réduit les délais d?attente qui étaient, auparavant, de 4 à 8 mois, selon le directeur de la BDL. «L?objectif que nous nous assignons pour le moment est de réduire au maximum ces délais», ajoute notre interlocuteur. Mais du côté des jeunes investisseurs, on devine que le discours est différent. Pour eux, il s?agit surtout de développer une prospective pour la mobilité de toutes les potentialités qui doivent s?assurer par rapport à des normes financement/rapidité et nécessairement se positionner à travers le contrat de préemploi (CPE) et/ou l?Entreprise d?initiative locale (Esil). Cependant, ces moyens de créer une microentreprise, pour de nombreuses raisons, ne sont pas parvenus, à la veille d?une réforme éventuelle de la banque, à cerner les difficultés concernant la lourdeur dans le traitement des dossiers des jeunes postulants. Ainsi, le pourcentage d?attribution des crédits bancaires est variable suivant les wilayas, les catégories sociales et autres caractéristiques de chaque structure de décision au niveau de la wilaya.