L'Irak s'est offert un formidable coup de projecteur sur la scène sportive internationale en se qualifiant samedi pour les demi-finales du tournoi de football messieurs des jeux Olympiques d'Athènes, comme l'Argentine, dans la facilité, et l'Italie, dans la douleur.Le nom d'Emad Mohammed, buteur irakien face à l'Australie (1-0) à la 64e minute, restera longtemps gravé dans les annales sportives d'un pays qui court après une médaille olympique depuis 44 ans. «Le peuple irakien fait la fête ce soir, se réjouissait l'attaquant Salah Ahmed. Nous avons apporté de la joie et du bonheur à notre pays.» En demi-finales, mardi à Salonique, les Irakiens rencontreront le Paraguay, vainqueur de la Corée du Sud (3-2) en quarts de finale. L'autre demi-finale, un choc de tout premier ordre, opposera l'Argentine à l'Italie, à Athènes. Mais si l'Argentine s'est aisément ouvert la voie du dernier carré, il n'en fut pas de même, loin de là, pour la Squadra Azzura, qui a eu besoin de 120 minutes pour battre le valeureux Mali (1-0) dans les derniers instants d'un match âpre et émaillé de neuf avertissements, dont six aux Italiens. Avec les Maliens, disparaissent les derniers espoirs de l'Afrique de conserver la médaille d'or olympique (Nigeria 1996, Cameroun 2000). «Dans le ciel, il était écrit que l'Italie gagnerait. Peut-être qu'à l'avenir, les dieux seront avec nous», assurait l'entraîneur malien Cheick Kone. En surclassant le Costa Rica (4-0), la sélection albiceleste ? plus particulièrement l'un de ses joueurs ? a encore marqué les esprits (treize buts marqués, aucun encaissé). Carlos Tevez, déjà auteur de trois buts dans la compétition, a inscrit un triplé et porté son total à six réalisations. Tevez, 20 ans, attaquant de Boca Juniors, est demandé par tous les plus grands clubs européens. Il est devenu tellement incontournable qu'il a poussé Javier Saviola (FC Barcelone) sur le banc, dans un système offensif construit autour de lui.