Malaise Depuis la fin de la saison, le champion d?Algérie en titre éprouve les pires difficultés à retrouver la sérénité et la stabilité et ce, à la veille de la compétition africaine. Tout a commencé au mois de mai dernier, lorsque les responsables de l?USM Alger prennent la décision de se restructurer et ce, afin d?apporter un souffle nouveau à l?équipe qui est engagée en échéance africaine (Ligue des champions). Voulant à tout prix réussir ce challenge, la direction des Rouge et Noir a jugé préférable de renforcer la barre technique par l?arrivée d?un entraîneur d?envergure. A vrai dire, le choix des responsables algérois n?a pas été au goût de l?entraîneur, Azzeddine Aït Djoudi, qui espérait poursuivre son aventure avec son équipe en vue de réaliser d?autres exploits. En mission en France dans le but de dénicher l?oiseau rare qui pourrait prendre les rênes de l?équipe, Allik avait, dans un premier temps, négocié avec l?ex-entraîneur de Créteil, Michel Tossi, pour un éventuel transfert à l?USMA dès cette saison. Mais les négociations n?ont pu aboutir entre les deux parties en raison de la somme faramineuse qu?a exigée Tossi au président Allik. Sous l?influence de ses conseillers, le patron des Rouge et Noir a pu trouver un terrain d?entente avec un autre coach français, Jean-Michel Brouet. Ce dernier s?est déplacé à Alger pour faire connaissance avec le groupe et entamer son travail en qualité d?entraîneur en chef. Pris de panique, Aït Djoudi a demandé des explications à son président et il a même déposé sa lettre de démission et ce, à la veille du départ de l?équipe en France en vue d?effectuer son stage d?intersaison. Pour ne pas déstabiliser l?équipe, Allik a persuadé Aït Djoudi de poursuivre sa mission. Mais la perspective de la Ligue des champions a fait de nouveau vaciller les responsables du club, qui ont pensé qu?Aït Djoudi n?était pas de taille à driver une grande équipe comme l?USMA. C?était une question de prérogatives pour les dirigeants du club algérois, vu leur intérêt majeur d?aller le plus loin possible en épopée africaine et même d?éviter le scénario catastrophique de la saison dernière lorsque l?USMA s?était fait éliminer en demi-finales de la Coupe des Coupes africaines par le représentant marocain, le Widad de Casablanca. Cependant, comment expliquer qu?une formation, qui se targue d?être la meilleure en Algérie, grâce, entre autres à une stabilité que la plupart des clubs nationaux ne trouvent pas, puisse procéder à des changements à la veille d?une importante échéance ? Ces remaniements risquent de perturber le moral de l?équipe qui a besoin, en ce moment précis, de sérénité pour poursuivre l?aventure africaine avec panache et conviction. Néanmoins, l?expérience du nouvel entraîneur, Mourad Abdelouaheb, dans ce genre de situation, pourra-t-elle éviter au club une crise ? Attendons pour voir.