Désertification Dans cette commune située à 80 km du chef-lieu de wilaya de Tiaret, la préoccupation de l?heure consiste à résoudre ce problème de manière à stabiliser les populations rurales. La commune de Sidi Abderrahmane, qui couvre une superficie de 168 000 ha et située entre les zones steppiques des wilayas de Saïda, Laghouat et El-Bayadh, compte une importante population rurale qui représente 5 000 habitants sur un total de 8 000 âmes. Une bonne partie de la superficie de Sidi Abderrahmane est exposée à la désertification, ce qui a généré une avancée du sable accentuée par des tempêtes assez fréquentes. Selon le président de l'apc, le sable a avancé sur au moins 40 km au cours de ces deux dernières décennies, en raison notamment de la sécheresse récurrente et de l'absence de végétaux à même d?atténuer ce phénomène. Les autorités locales ?uvrent pour une coordination des efforts avec l'ensemble des institutions spécialisées, dont le Fonds du Sud et le Haut-Commissariat pour le développement de la steppe. Cela, afin de garantir le succès des différents programmes de développement local inscrits depuis des années et l'inscription de nouveaux projets visant la réhabilitation du couvert végétal qui résiste à la sécheresse et arrête l?avancée du sable. A ce titre, le même responsable précise que la commune a bénéficié durant les cinq dernières années de plusieurs opérations pour la création des réserves sur 10 000 hectares. A ces programmes financés au titre du Fonds du développement de la steppe, viendra se greffer une autre opération de 200 autres ha qui sera lancée au mois de décembre prochain. L?APC de Sidi Abderrahmane propose, selon son président, d?intégrer quelque 160 000 ha dans ce même programme en scindant cette superficie en quatre zones de manière à protéger 40 000 ha par an. Pour appuyer toutes ces actions, les responsables de la commune misent sur la création, à Sidi Abderrahmane, d'une inspection régionale du Haut-Commissariat du développement de la steppe. La désertification a eu, également, des conséquences négatives sur l?activité pastorale. Les statistiques de la commune font, en effet, état d'une diminution remarquable du nombre du cheptel qui compte actuellement 15 000 têtes d'ovins, alors qu'il dépassait les 30 000 têtes à la fin des années 1980. Les opérations de réhabilitation du couvert végétal permettront de reconstituer ce patrimoine qui représente la principale activité dans cette région. La prise en charge de ce problème sera, par ailleurs, d'un grand apport dans la protection des terres agricoles de cette commune connue, dans la région de l'ouest du pays, pour sa culture maraîchère et la céréaliculture pratiquées de père en fils. Le plan de développement de l'agriculture a consolidé et renforcé ces acquis, grâce à l'inscription de plusieurs projets d'investissement.