Départ La Nationale Une, version 2003-2004, reprend son envol dès jeudi prochain. Entre espoir et incertitudes, 16 équipes aspirent au même fauteuil, même si les forces ne sont pas égales pour cette 42e édition du championnat d?Algérie. Finances : la menace réelle. En dehors de quelques affaires qui ont alimenté la chronique estivale, notamment l?affaire Bouferma, le départ d?Aït Djoudi de l?USMA, la stérile polémique sur la venue d?Abdelouahab au MCA, la fugue des joueurs de l?ASO ou le renvoi de Deham de la JSK, il ne s?est rien passé d?exceptionnel dans notre football. Les clubs, avec des objectifs avoués ou non avoués, chacun selon ses moyens et ses ambitions, sont allés se préparer, qui, en Europe (France, Pologne et Turquie), qui chez nos voisins (Maroc et Tunisie) et qui à la maison. A ce niveau déjà, on mesure le fossé qui sépare certaines cylindrées (USMA, JSK, MCA, CRB, ESS, MCO) et d?autres clubs aux moyens plus modestes qui vont rivaliser sur le plan sportif et moins sur le plan financier. Les restrictions, malgré le faste des préparations, planent toujours sur les finances des clubs. Après le retrait du Groupe Khalifa, qui avait pris en charge le football durant quelques saisons déjà, les clubs se retournent vers Sonatrach qui a ouvert son capital-aide pour essayer de tirer d?affaire des formations de plus en plus fragilisées financièrement. Le public : frustré, mais assoiffé. La constante ces dernières années, c?est cet engouement du public algérien pour la balle ronde, malgré le niveau, souvent faible, du jeu et des rencontres. Les belles parties se comptent sur les doigts d?une main, mais, comme d?habitude, le public viendra en force pour mettre de l?ambiance et garnir les tribunes. La réouverture du stade du 5-Juillet pour les derbys de la capitale est déjà accueillie favorablement par les supporters. Avec ses nouveaux sièges et toutes les nouvelles commodités, le temple renaîtra de ses cendres surtout si les rencontres sont programmées en nocturne. Les supporters kabyles retrouveront leur stade fétiche du 1er-Novembre en attendant la construction d?un nouveau, ceux de Sétif celui du 8-Mai-45 rénové la saison dernière, les Hamraoua celui de Zabana avec sa nouvelle pelouse. En revanche, d?autres enceintes seront encore trop exiguës pour abriter des affiches, c?est le cas du stade Zioui où le NAHD demande un changement de domiciliation à cause d?un tartan abîmé, ou celui d?Omar-Hamadi pour les matchs du Mouloudia d?Alger et ses milliers de supporters. Mais bon, le public algérien, rongé par la passion et privé d?autres distractions, viendra au stade, malgré les conditions difficiles et le manque de confort. D?autres slogans et de nouvelles chansons seront entonnés, l?essentiel est de faire la fête.