Projets Les services de la direction de la pêche ont, durant l'année 2004, retenu 56 projets qui bénéficieront du soutien de l'Etat. Parmi les 56 projets retenus dans le cadre de la nouvelle stratégie du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, 16 concernent Bouharoun, 24 Gouraya, 12 Cherchell et 5 Khemisti. Ces projets, qui ont reçu l'aval des responsables du secteur, touchent diverses activités allant de la pêche (acquisition de chalutiers, sardiniers, thoniers et petits métiers) à la réalisation de fabriques de glace, au développement de l'activité aquacole, à l'acquisition de camions frigorifiques et à la mise en place de chambres froides pour la conservation du poisson. Au premier trimestre 2004, 23 projets ont connu un début de réalisation avec la réception de 7 chalutiers, sardiniers et petits métiers et la réhabilitation de 5 autres. Les bénéficiaires de ces bateaux, qui ont obtenu un soutien de l'Etat d'au moins 40% et un prêt de la Badr avec un apport personnel de 10%, se sont engagés à respecter un cahier des charges qui les oblige, entre autres, à préserver l'activité pendant huit années consécutives. Concernant le développement de l'aquaculture, considérée comme un axe très important par le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, quatre projets seront implantés à Aïn Tagouraït, Tipaza et Gouraya. A Aïn Tagouraït, précise la direction de la pêche, l'aménagement du bassin a déjà commencé pour l'élevage des moules ainsi que la mise en place de chambres froides. Toujours concernant le développement de l'activité aquacole, on apprend que deux projets de fermes pilotes conchylicoles à Bou Ismaïl ainsi qu'un centre de pêche sur le barrage de Boukourdane sont programmés pour cette année. Ce dernier sera une sorte d'écloserie qui se chargera de fournir aux promoteurs et autres agriculteurs intéressés par cette activité des essaims d'alevins. Dans une première phase, on y développera surtout la carpe, le mulet et le loup avant d'introduire la daurade. La production de cette ferme pilote, dont le suivi sera assuré par le Centre national de documentation sur la pêche et l'aquaculture (Cndpa) de Bou Ismaïl, servira également à l'ensemencement et l'alevinage des différents barrages et oueds de tout le territoire du pays. Parallèlement à ces projets et pour mieux appréhender la situation dans le secteur, les responsables de la pêche mènent actuellement un travail d'analyse des données et d'affinement des cartes des zones de pêche réalisées dans le cadre d'une étude nationale faite par les Espagnols pour le compte de l'Algérie. Cette étude a permis d'avoir une évaluation précise et détaillée des ressources halieutiques nationales dont, selon les premiers résultats, 80% ne sont pas exploités. Cette carte des zones de pêche, qui sera mise à la disposition des professionnels de la mer, fera une évaluation des ressources existantes dans la région. Selon les premières données, la zone de Tipaza est riche en crevettes roses, mollusques, merlus, rougets, pageots et autres maquereaux. Une zone interdite à la pêche, allant de Sidi Fredj au cap du phare de Tipaza a été délimitée en raison de sa qualité de zone de reproduction de petits poissons de diverses variétés. La réalisation de plusieurs pêcheries dans la wilaya, la mise en place de la direction de wilaya de la pêche et l'organisation des hommes de la mer en association de professionnels sont les autres mesures qui ont été prises pour développer l'activité de la pêche, dont l'intérêt économique n'est plus à démontrer.