L?interconnexion entre le trafic de stupéfiants, la contrebande de cigarettes et le terrorisme est une réalité que ne cessent de vérifier les services de sécurité. Dans le sud du pays notamment, les réseaux de trafic de drogue activent en étroite collaboration avec ceux de la contrebande de la cigarette. Sur ce registre, les relations qu?entretiennent les barons de la drogue installés à El-Oued avec les barons de la cigarette implantés à Ouargla sont un secret de Polichinelle. Plus explicitement, les véhicules qu?utilisent les trafiquants de drogue pour acheminer leur «marchandise» vers la Tunisie et la Libye servent souvent de moyens de transport pour les trafiquants de cigarettes. Ils quittent le territoire national avec de la drogue et y reviennent avec de la cigarette. Aussi, il se trouve que le trafic de stupéfiants constitue une source de financement non négligeable de nombreuses activités illégales, dont notamment le trafic de cigarettes. La plupart de ces trafiquants, indiquent des sources autorisées, agissent sous le couvert d?activités-écran S?agissant de l?interconnexion entre le trafic de drogue et le terrorisme, la Gendarmerie nationale parle de «réseaux qui se sont structurés depuis des années. Certains ont été démantelés, d?autres pas». Concrètement, l?enquête sur la saisie de 571 kilos de kif à El-Kerma dans la wilaya d?Oran le 12 septembre 2001 a révélé que le terroriste Mekidèche, toujours en fuite, était la tête pensante d?un vaste réseau de trafic de kif.