De 4 en 2008, les accrochages entre les forces de sécurité et les narcotrafiquants sont passés à 15. C'est dire la volonté funeste de ces derniers de tenter de pénétrer en Algérie avec leurs cargaisons mortelles. Le plus grand nombre de ces accrochages a été enregistré dans la région du Sahel qui représente l'axe principal de transit de la drogue. D'importantes quantités de drogue, d'une valeur de 2 milliards de dinars, ont été également saisies. Intervenant ce matin sur les ondes de la chaîne 3 de la radio nationale, le colonel Zghida a affirmé que les narcotrafiquants sont décidés à passer malgré la confrontation avec les éléments des gardes frontière. «Tout cela constitue une menace pour les services de sécurité mais aussi pour l'intégrité du territoire national», a-t-il souligné. Il a précisé que des quantités d'armes ont été saisies. «Quatre fusils mitrailleurs et sept kalachnikovs ont été saisis». Ces accrochages sont surtout enregistrés dans la région du Sahel car les plus grandes quantités sont opérées dans cette région. «L'axe le plus dangereux est celui des pays du Sahel car 73% des quantités saisies en 2009 ont été opérées dans la région sud-ouest du pays. Cet axe constitue une menace par rapport aux dispositifs mis en place dans le sens où il y a une évolution des narcotrafiquants». S'agissant du trafic d'armes et d'une éventuelle connexion avec le trafic de drogue, le colonel Zghida estime que le but n'est pas d'introduire ces armes sur le territoire national mais qu'elles sont surtout des armes de guerre qui ne sont pas identifiées. «Dans tous les cas la connexion entre l'utilisation des armes de guerre et le trafic de drogue est avérée. Il y a aussi la connexion avec la contrebande, parfois quand on intercepte des convois de narcotrafiquants, on trouve aussi une certaine quantité de produits de contrebande comme la cigarette». La connexion avec l'immigration clandestine s'est également avérée notamment pour ce qui est des drogues dures. Aussi, il a affirmé que les terroristes recourent, eux aussi, au trafic de drogue pour se prendre en charge. «Ceux qui activent dans les pays du Sahel rackettent les convois des narcotrafiquants. Il leur assure, en contrepartie une somme versée, une protection et une sécurisation pour traverser certaines zones des pays du Sahel», a-t-il souligné. Pour ce qui est de la production, il y a eu une tentative en 2007 dans la région du sud «mais les mesures prises nous ont permis de détruire les cultures découvertes sur place». Il a également affirmé que ceci a permis aux services de sécurité de découvrir certaines petites parcelles de culture et les détruire. Cette année, c'est surtout de petites parcelles pour des consommations personnelles qui ont été découvertes. «Dans certains cas, nous avons saisi des cultures découvertes dans des jardins potagers ou des pots de fleurs qui sont destinées uniquement pour la consommation personnelle.» «La culture est vraiment en régression par rapport à l'année 2006», a-t-il conclu. n Le colonel Djamel Zghida a déclaré que la valeur financière des quantités saisies en 2009 s'élève à 2 245 000 000 de dinars. La quantité saisie en 2009 est de 64 tonnes contre 4 en 2007. La quantité globale de drogue qui était destinée à la commercialisation et à la consommation, est de 12 tonnes dont 2 pour la consommation. «En 2009, nous avons enregistré une moyenne de saisie de 5 tonnes par mois. Pour ce qui est de l'année 2010, 2,8 tonnes de kif saisies et ce au 15 février», a t-il précisé. Pour ce qui des drogues dures, en 2008 la quantité globale qui a été saisie s'élèvait à 30 grammes de cocaïne et 4 kg d'héroïne. 70% des personnes interpellées dans le cadre de lutte contre le trafic de stupéfiants ont moins de 30 ans.