Hostilité Plusieurs orateurs de la convention républicaine, dont le vice-président Richard Cheney, se sont livrés mercredi à des attaques au vitriol contre John Kerry. «Constamment, le sénateur Kerry a pris les mauvaises décisions sur les questions de sécurité nationale», a affirmé M. Cheney qui a été confirmé mercredi comme colistier du président sortant George W. Bush pour un second mandat. Il a énuméré, sous les applaudissements des délégués, des exemples de vote exprimés par John Kerry, 60 ans, qui représente au Sénat depuis 20 ans le Massachusetts (nord-est). «John Kerry est l'un des cent sénateurs qui votent, mais heureusement, en matière de sécurité nationale, son opinion l'a rarement emporté. La présidence est tout à fait différente. Un sénateur peut avoir tort pendant vingt ans sans que cela nuise au pays. Mais un président exprime toujours le vote décisif», a dit M. Cheney. «L'adversaire du président est un sénateur expérimenté. Il parle souvent de ses états de service au Vietnam et nous lui en rendons honneur», a concédé M. Cheney. «Mais il y a aussi tout ce qu'il a fait depuis plus de trente ans», s'est-il empressé d'ajouter. «Sur la question du rôle de l'Amérique dans le monde, les différences entre le sénateur Kerry et le président Bush sont les plus tranchées et les enjeux pour les pays les plus grands», a-t-il encore affirmé. M. Bush, 58 ans, et John Kerry, 60 ans, sont actuellement au coude à coude dans les sondages. «Même après le 11 septembre (2001), le sénateur Kerry ne semble pas comprendre combien le monde a changé. Il parle de mener une ?guerre plus sensée? comme si Al-Qaîda allait être impressionnée par notre côté plus gentil», a ironisé Dick Cheney, 63 ans et l'un des principaux artisans de la guerre contre l'Irak en mars 2003. M. Cheney s'en est pris aux pays qui se sont opposés à l'intervention militaire contre l'Irak telles la Russie, l'Allemagne et la France. «Le sénateur Kerry s'oppose aux actions des Etats-Unis quand d'autres pays les désapprouvent comme si le seul objectif de notre politique étrangère était de contenter ceux qui ne cessent de nous critiquer» a-t-il dit, assénant que «George W. Bush ne demandera jamais une autorisation écrite pour défendre les Américains.» «Le sénateur Kerry fait campagne pour la tâche de commandant en chef, mais il ne semble pas comprendre que la première obligation d'un commandant en chef est de soutenir nos troupes sur le front», a encore accusé le vice-président.