Projet ■ A l'Indépendance, le reboisement était l'une des priorités d'urgence. Il visait le renouvellement du patrimoine forestier. Celui-ci a subi un endommagement intense durant la guerre de Libération nationale. Les travaux «Barrage vert» ont été lancés en 1974. Le projet qui relie les frontières algériennes occidentales aux frontières orientales sur une distance de 1 500 km et sur une largeur moyenne de 20 km, s'étale sur une superficie de 3 millions d'hectares. Le «Barrage vert» a été lancé pour stopper l'avancée du désert vers le Nord. Ce projet était pris en charge par le Haut commissariat au Service national. En plus de cet organe, il y avait aussi d'autres entreprises participantes dans sa réalisation, tel que l'Office national des travaux forestiers (ONTF). Intervenant, récemment, sur les ondes de la Radio nationale, le DG des forêts a affirmé que l'extension et le développement du Barrage vert seront poursuivis. A ce sujet il a précisé que de nouvelles variétés d'arbres seront introduites (arbres fruitiers et espèces fourragères). Evaluant le couvert forestier au niveau national à 4,2 millions d'hectares (forêts et maquis), M. Mohamed-Seghir Noual a indiqué qu'au cours des dernières années près de 55 000 hectares étaient reboisés annuellement. Des efforts considérables sont déployés par le secteur de l'agriculture pour la préservation de ce patrimoine forestier, a-t-il précisé, notamment en ce qui concerne la lutte contre les feux de forêts et la contamination des arbres par les parasites (chenille processionnaire). Concernant les incendies de forêts, M. Noual a estimé qu'en moyenne annuelle, on dénombre près de 2 000 foyers d'incendie affectant près de 25 000 hectares de forêts. Pour lutter contre les feux de forêt, la stratégie déployée par le secteur «se base sur la surveillance des régions à risque et la mise en place de dispositifs d'alerte rapide», a-t-il encore souligné. Evoquant les moyens déployés sur le terrain, le DG des forêts a indiqué que près de 405 postes de vigie équipés de moyens radio et 510 brigades d'intervention sont mobilisés pour agir en urgence. Abordant l'aspect économique de la gestion forestière, M. Noual a indiqué que près de 500 000 m3 de bois industriel étaient prélevés annuellement, auquel s'ajoutent 70 000 quintaux de liège. La cueillette de l'alfa qui couvre des superficies de près 3,5 millions d'hectares bute pour le moment, sur l'absence de débouchés industriels a-t-il déploré. Le DG des forêts a rappelé que les activités forestières contribuent à l'essor de l'économie rurale et à la fixation des populations précisant que depuis 2010 près de 9 000 projets de proximité ont été mis en œuvre par le secteur de l'agriculture. La sylve algérienne est formée essentiellement de trois types de formations végétales : la forêt, le maquis et la broussaille. Cet ensemble est en lutte perpétuelle contre l'homme, le feu et les troupeaux.