Cap ■ A situation exceptionnelle, plan exceptionnel. La formation professionnelle revient sur le devant de la scène avec cette ambition : «en finir avec la main-d'œuvre étrangère»... Le secteur enregistre en cette rentrée solaire, lancée ce dimanche, dans les 1 200 centres de formation répartis à travers le territoire national, près de 250 000 nouveaux stagiaires dans différentes spécialités. Et une priorité pour le département de Noureddine Bedoui : le contrôle de la dynamique de développement nationale en répondant aux besoins du monde économique et du marché du travail en main-d'œuvre qualifiée notamment dans les domaines du tourisme, du bâtiment et de l'agriculture. Le ministre qui d'ailleurs veut miser sur ce tout nouveau plan, se veut optimiste. Pour lui, l'ambition du plan du secteur adopté, vise pour l'essentiel à garantir une main-d'œuvre nationale «professionnelle» qui contribuera efficacement à l'édification de l'économie nationale. Et pour mettre toutes les chances de son côté, et notamment pour motiver les jeunes et les intéresser, il n'a pas hésité récemment à brandir une «carotte» qui ne saurait laisser indifférent. Ainsi, selon ses dires : «80% des diplômés du secteur ont été intégrés dans le monde du travail notamment en bénéficiant des différents dispositifs d'emploi» et ce, a-t-il dit, «grâce à la politique nationale adoptée en matière de formation et d'enseignement professionnels». Un argument qui se veut de poids si on considère les difficultés à s'insérer professionnellement pour un jeune diplômé sans expérience. Le secteur affirme que plus de 51 000 jeunes ont été formés dans le domaine de l'habitat, mais surtout affirme disposer de moyens pour former la main-d'œuvre jeune dans plusieurs spécialités. 26 000 encadreurs entre formateurs et enseignants, ont été mobilisés pour garantir une rentrée dans de bonnes conditions et relever ce challenge. Il faut dire que la formation professionnelle a depuis longtemps été considérée comme le «parent pauvre» par rapport à d'autres formes d'éducation, avec des niveaux de qualité moindres et une moins bonne reconnaissance sociale. Une étiquette qui pourtant semble disparaître peu à peu avec un phénomène nouveau : un engouement chez les nouveaux bacheliers. En effet, de plus en plus de bacheliers ou d'étudiants optent pour ce type de formation pour augmenter leurs chances de trouver un emploi dans la spécialité de leur choix. Cette tendance se vérifie d'ailleurs encore cette année à travers les échos qui nous parviennent de divers établissements de la capitale.