Bab El-Oued est une commune qui étouffe sous le poids d'une population qui a pratiquement décuplé depuis l'indépendancee En matière d'infrastructures sportives seul le foot attire la passion des jeunes. Les quelques aires de jeu longeant le boulevard Mira ont, depuis les inondations de 2001, laissé place à une route, alors que le stade Ferhani (ex-Cerdan), construit dans les années 1940, est en chantier pour devenir dans 18 mois un stade de football de 18 000 places qui sera, probablement, le fief du Mouloudia d'Alger. Mais le terrain que les nostalgiques de Bab El-Oued regrettent le plus c'est certainement Petit-Champ, un espace mitoyen de la carrière Jobert qui surplombe la Basetta. Un terrain qui a vu nombre de joueurs évoluer, tels Betrouni, Zitouni ou autre Maloufi mais qui a également été le théâtre de tournois interquartiers hautement disputés. Les équipes venaient de partout : du square Nelson, de Notre-Dame-d'Afrique, de la rue des Consulats, de la rue Mizon et d'autres coins et recoins de ce populeux quartier dont les deux clubs-phares le MCA et l'USMA restent l'âme profonde. Dans le temps, les entraîneurs et autres dirigeants de ces deux clubs venaient y dénicher quelques pépites intéressantes. Ce fut le bon vieux temps du football dans ce quartier de la capitale. Aujourd'hui, les deux clubs renferment peu de joueurs issus d'El-houma, la plupart sont recrutés hors d'Alger moyennant des millions de centimes et c'est le derby qui prend un sacré coup.