Séismes, tsunamis, typhons, tornades, glissements de terrains et éruptions volcaniques, le Japon connaît toute la palette des catastrophes naturelles qui engloutissent chaque année de nombreuses vies et des sommes d'argent colossales. Rien que ces trois derniers mois, près de 150 Japonais sont décédés dans des désastres provoqués par Dame nature : cyclones tropicaux dans le Sud-Ouest en juillet dernier, glissements de terrain effroyables à Hiroshima un mois après, (72 morts) et éruption volcanique soudaine du mont Ontake samedi dernier (au moins 36 personnes tuées). Parfois, pourtant, c'est le drame, comme en 1995 (6 500 personnes tuées dans le tremblement de terre survenu à Kobe), ou, pire encore, le 11 mars 2011, quand un séisme de magnitude 9 au large des côtes nord-est a déclenché un tsunami qui a atteint jusqu'à 38 mètres de hauteur par endroits. Ce raz-de-marée a emporté directement plus de 18 000 vies et entraîné la catastrophe nucléaire de Fukushima, dont la facture s'élève déjà «au minimum à 11 082 milliards de yens» (80 milliards d'euros) selon Kenichi Oshima, professeur d'économie environnementale à l'université Ritsumeikan. Depuis deux décennies, l'Etat consacre chaque année en moyenne quelque 5 000 milliards de yens (35 milliards d'euros) à la gestion des désastres (recherche, prévention, reconstruction), soit 5% du budget général du gouvernement, à égalité avec le montant alloué à la défense.