La libération rapide de deux journalistes français retenus en otages en Irak se faisait toujours attendre ce samedi, et la délégation du Conseil français du culte musulman (Cfcm), qui s'est rendue à Bagdad, rentrera à Paris ayant fait «tout ce qu'elle a pu» pour leur libération. La délégation devait quitter Amman ce matin, a fait savoir Fouad Alaoui, l'un des trois membres de la délégation du Cfcm. «Nous rentrons parce que la délégation a fait tout ce qu'elle a pu. Notre présence était nécessaire et utile, elle ne l'est plus aujourd'hui», a-t-il expliqué. «La libération des otages est en bonne voie et on peut espérer qu'elle interviendra samedi ou dimanche», a poursuivi Fouad Alaoui, qui a toutefois ajouté qu'il ne disposait d?«aucune certitude». «On a d'abord cru que les journalistes seraient libérés vendredi, ça n'est pas arrivé : on ne peut pas avoir de certitude totale. Il faut faire preuve de prudence», a-t-il souligné. Selon Sylvie Cherpin, la compagne de Georges Malbrunot, enlevé le 20 août avec Christian Chesnot et leur chauffeur syrien, «la libération n'est pas imminente. On m'a dit que ce n'était pas une question d'heures, mais que cela risquait d'être une question de jours». De son côté, le ministre des Affaires étrangères français, Michel Barnier, poursuivait à Amman son travail «de contacts et de coordination» pour leur libération, selon le Quai d'Orsay qui s'est refusé à confirmer ou à infirmer les rumeurs selon lesquelles lesdeux Français ne seraient plus aux mains de l'«Armée islamique en Irak», un groupe islamiste sunnite.