Résumé de la 3e partie En grandissant,Ted devenait un grand et beau jeune homme. Mais la maturité mentale, elle, ne venait pas et ne viendrait jamais. Mais sa famille raconta l?événement de manière différente. Le cousin de Ted, le fils de l?oncle Jack, lui affirma qu?il était un enfant illégitime. Ted refusa d?abord de le croire, mais le cousin lui présenta son certificat de naissance. Bundy ressentit beaucoup de colère envers sa mère (il pensait qu?elle l?avait humilié) mais l?exprima peu. Quoi qu?il en soit, il en parla à l?un de ses meilleurs amis, qui lui répondit : «En fait, il m?a toujours semblé que tu avais été adopté ou quelque chose comme ça... Mais il y a des gens qui t?aiment maintenant. Ce n?est pas grave.» Ce à quoi Bundy répondit que cela faisait une grande différence, pour lui. C?était très important. Il l?exprima amèrement : «Ce n?est pas toi qui es un bâtard.» A la suite de cette découverte, l?attitude de Ted envers John Bundy se durcit et il se révolta. Il refusa de l?appeler «papa» alors qu?il l?avait fait durant des années. Il commença à l?appeler «père», puis «Johnny». Etant plus intelligent que John, Ted se moquait ouvertement de lui et John Bundy finissait par le gifler. Le premier signe de problèmes sérieux chez Ted Bundy fut un arrêt complet et soudain de son développement social. La plupart ne s?en rendirent pas compte, mais cela fut très douloureux pour lui. Ses amis semblaient avancer, s?améliorer, devenir matures, et pas lui. Ses amis proches le trouvaient pourtant intelligent et plein d?humour. Mais il n?avait pas assez confiance en lui pour en profiter. Lorsqu?il rencontrait des personnes qu?il ne connaissait pas, fille ou garçon, il se crispait et ne disait plus un mot. Les gens qui ne le connaissaient pas ne faisaient donc pas attention à lui et Bundy, adolescent sensible, le prit très mal. De plus, le sexe le rendait perplexe. Lorsque ses amis parlaient des filles, Bundy écoutait sans comprendre. Il ne se sentait à l?aise que lorsqu?il skiait ou en classe. Dans la salle de classe, il parlait devant tout le monde. Comme il s?exprimait bien et cultivait une image sérieuse pour cacher sa solitude, il était considéré comme un travailleur cultivé par les autres lycéens. Et pourtant, ses notes étaient plutôt bonnes mais pas excellentes. Il obtint son bac avec une moyenne juste assez bonne pour être admis à l?Université de Puget Sound. Durant sa première année à l?université, il vécut encore chez sa mère et ne s?intégra pas à la vie sociale du campus. Il fut encore plus solitaire qu?au lycée car ses amis n?étaient plus là. Il déclina la proposition qu?on lui fit de joindre une «fraternité» car il se sentait humilié en présence de «frères» confiants et énergiques. «Je ne me sentais pas assez adroit socialement. Je ne savais pas comment fonctionner avec ces gens. Je me sentais terriblement mal à l?aise.» Il ne se fit pas de nouveaux amis. Il tenta, comme il l?avait fait au lycée, de prendre la parole en classe pour se faire remarquer, mais les cours à l?université avaient lieu dans de grands amphithéâtres et ne donnaient pas vraiment l?occasion de parler. (A suivre...)