Inconvénients ■ Les produits jetables ont beau être accessibles à tous, pratiques et utiles au consommateur, ils demeurent très nuisibles à l'environnement. «Ils constituent une véritable catastrophe écologique», tranchent les associations de défense de la nature qui ne comprennent toujours pas pourquoi l'on continue à produire ces «bombes à retardement», en quantités de plus en plus grandes qui plus est. C'est que les bouteilles, les sacs et les piles à usage unique, entre autres, finissent souvent dans la nature avec toutes les conséquences que cela engendre sur la faune et la flore à long terme. Pour les produits électroniques et électroménagers, les incidences sont encore plus graves sachant que les téléviseurs et les ordinateurs contiennent des matières toxiques très dangereuses. S'il est vrai que le recyclage constitue une solution parmi tant d'autres, il n'en demeure pas moins que son déploiement pose problème dans bon nombre de pays. Les quantités recyclées sont d'ailleurs insignifiantes comparées aux déchets induits par l'usage à grande échelle des produits jetables. Sur les 40 millions de tonnes de déchets électroniques et électroménagers générées chaque année dans le monde, seules 15 % sont recyclées, selon des estimations de l'Université des Nations unies (UNU). Le moins que l'on puisse dire est que les produits jetables sont un véritable gâchis. Ils reflètent le gaspillage qui caractérise le mode de vie de centaines de millions de personnes à travers la planète. Le plus rageant dans cette histoire est que ces biens qui ne servent qu'une fois et pour quelques minutes seulement pour certains, ont nécessité des matières premières et de l'énergie pour être fabriqués. Pour faire taire les critiques dont ils font l'objet, les fabricants ont pensé à lancer le «jetable écologique». De quoi s'agit-il au juste ? En lieu et place des couverts en plastique «classiques» par exemple, des entreprises ont lancé sur le marché des assiettes et des verres biodégradables. Néanmoins, cette réponse est loin d'être la meilleure sachant que les nouveaux produits sont, eux aussi, générateurs de déchets et consommateurs d'énergie et d'eau, entre autres. «On ne va tout de même pas s'arrêter de se raser, de se moucher ou même de pique-niquer parce que les produits que nous utilisons sont nocifs pour l'environnement», commenteront d'aucuns. Ce qu'il faut souligner, c'est qu'il existe une alternative plus durable pour chaque bien de consommation jetable. Nos aînés n'avaient pas de mouchoirs en papier, mais cela ne les a pas empêchés de se moucher. Ils n'avaient pas non plus de rasoirs jetables, mais ils se rasaient quand même. A bon entendeur...