Stratégie ■ Longtemps classé en marge des priorités économiques du pays, le tourisme commence à retrouver sa place dans la stratégie du gouvernement algérien. Une pléiade de mesures ont été prises, ces dernières années, pour donner un nouveau souffle à ce créneau très porteur, au vu des potentialités dont regorgent les différentes régions du pays en la matière. La mise en exploitation idoine de ces atouts constitue un moyen des plus performants pour renforcer la relance de l'économie nationale. L'intérêt accordé par les autorités publiques est, notamment, concrétisé à travers l'adoption du Schéma Directeur d'Aménagement Touristique (SDAT), visant à accroître le nombre de touristes pour atteindre 2,5 millions en 2015 et 20 millions en 2025. Il y a également le volet de la formation dans le secteur qui a été renforcé ces dernières années, à travers la création de plusieurs instituts et écoles spécialisés afin de mettre en place la ressource humaine nécessaire pour la relance de ce secteur. Le «réveil» de l'Etat a été sonné à partir de 2008, où des actions, des rencontres, des programmes et des plans d'actions ont été enclenchés afin de rattraper le retard et atteindre les objectifs escomptés. Les pouvoirs publics ont aussi fait part de la nécessité d'encourager les investissements directs étrangers (IDE) pour apporter «une touche de professionnalisme» et ancrer des traditions ou plutôt une culture du tourisme dans notre société. Des facilités ont été, ainsi, offertes à des opérateurs étrangers dans le cadre, notamment, de la création de zones d'extension touristiques dans les quatre coins du pays et la construction d'hôtels et d'autres structures d'accueil. Les bilans d'activités et de réalisations dans ce secteur ne sont pas souvent communiqués de façon exhaustive, mais tout porte à croire que les actions engagées, jusque-là, n'ont pas encore été achevées et les projets lancés n'ont pas été menés à bon port. Pour preuve, dans différentes régions du pays, il est difficile, voire impossible de trouver un hôtel ou un espace touristique bien aménagé, alors que les images du béton et de poteaux sur lesquels est écrits «projet touristique» y sont légion. Pourtant, l'Algérie fait, aujourd'hui, face à une concurrence des plus rudes de la part de certains pays voisins, un défi de taille qu'il faut relever. Selon l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), l'Algérie est la quatrième destination «la plus populaire» en Afrique après le Maroc, la Tunisie et l'Afrique du Sud. Le classement a inclus les structures hôtelières disponibles, la variété de l'offre touristique, les prix appliqués...etc. Les potentialités, quoi qu'elles constituent le premier élément attractif des touristes, dont dispose le pays demeurent, donc, insuffisantes, à cet égard. «Le secteur du tourisme algérien dispose d'un potentiel important grâce à ses plages méditerranéennes, son fascinant parc national de Djurdjura, ses trésors humains, culturels et historiques. Mais d'importants obstacles à la croissance de l'industrie du tourisme persistent, comme le manque d'infrastructures de qualité mais aussi un manque d'agressivité en matière de communication à l'étranger pour vendre la destination Algérie», a souligné un rapport de l'OMT, en 2010, à l'occasion du salon international du tourisme et des voyages (SITEV). Plus de quatre ans après ce rapport, le constat est, malheureusement, presque le même...