Requête ■ « Donner tout l'intérêt nécessaire à la littérature et la lecture de l'enfant », ne cesse de réclamer le président de l'Union des écrivains algériens (UEA). Les écrivains, les éditeurs et les bibliothécaires sont dans ce cadre appelés à contribuer pour rehausser ce secteur qui peine à décoller. La littérature de l'enfance a une grande importance « dans la construction d'une société développée et équilibrée », ajoute Youcef Chagra. Il met en relief à ce stade l'importance de projeter, et ce dans tous les domaines de créativités confondus, des concours pour inciter l'enfant à mieux exprimer son imagination et s'épanouir pleinement. Développer le champ d'activités créatives des enfants et encourager leur participation est une nécessité, insiste l'écrivain. Ces concours devraient être sanctionnés par « des prix conséquents », selon M. Chagra qui est aussi membre des écrivains arabes qui tient à rappeler l'intérêt qu'accordent certains pays à la lecture et à la littérature de l'enfant. « La littérature nourrit l'âme, l'esprit et l'imagination et contribue à renforcer les capacités de l'enfant et à créer en lui le sens de la responsabilité », a-t-il précisé. Le président de l'UEA tient toutefois à faire appel aux responsables des maisons de jeunes, des établissements culturels et notamment aux hommes de lettre pour faire de la littérature pour enfant une priorité. M. Charga revient sur la recherche et l'exploration de ce domaine afin d'enrichir ce secteur « primordial dans l'élaboration de la personnalité de l'enfant ». Les participants à la deuxième édition du colloque national sur « L'enfant et la créativité », ont dans ce sillage mis l'accent sur l'intérêt d'engager une réflexion sérieuse sur ce thème. Certains ont dans leurs interventions mis l'accent sur la sociologie de la créativité dans la littérature de l'enfant et l'apport des conditions sociales dans la créativité et leur impact dans le développement de l'esprit de l'enfant. Pour stimuler la sensibilité de l'enfant, celui-ci a besoin d'être encadré et accompagné. Ainsi, pour libérer ses différents dons, dont beaucoup d'enfant, peinent à faire valoir par complexe ou manque d'activité liée à la création, des écrivains ont suggéré d'intégrer la récitation et le théâtre dans le cursus scolaire. Les éditeurs, les bibliothécaires et écrivains spécialisés sont à cette occasion sollicités à « à donner tout l'intérêt nécessaire à ce genre littéraire ». Ces derniers ont de leurs côté soutenu que l'éveil de l'enfant à l'art de l'écrit, est stimulé par les expositions artistiques, englobant la calligraphie et les travaux manuels, le théâtre, la musique, la littérature, et également la poésie et la prose. Ils étaient unanimes aussi à soutenir l'idée de créer un comité scientifique chargé d'établir les différents thèmes à débattre lors des rencontres consacrées à l'enfant et à la créativité.