Maitrise ■ Les financements de projets relatifs à l'alimentation en gaz naturel ne devraient pas connaitre de contrainte du fait de l'existence d'un fonds spécial important consacré au chapitre. Les élus et les représentants de la société civile se sont réunis hier mercredi pour débattre et se concerter mutuellement sur le programme de la wilaya, et surtout apaiser les mécontentements en rapport avec les raccordements en gaz naturel, qui se traduisent, dans la wilaya, par des coupures de routes récurrentes aux conséquences néfastes. «Il n'y a pas de contrainte de financement, mais des difficultés de mise en œuvre des programmes au niveau local», a précisé le directeur de l'énergie au ministère de l'Energie et des mines, Mekki M'Barek devant les autorités locales. A l'évidence, la demande est telle qu'«il n'est pas facile de répondre à tous et en même temps», a indiqué M. Mekki, qui a souligné cependant la volonté de l'Etat d'améliorer sensiblement le taux de pénétration du gaz dans la wilaya, programmé pour être doublé d'ici à l'horizon 2019. Selon le directeur de la Société de distribution de l'électricité et du gaz de l'Est (Ex Sonelgaz), Ahmed Derrai, il est question de raccorder à terme, en effet, quelque 60 000 foyers, extensibles à 100 000 contre seulement 99 000 abonnés actuellement. «Nous allons pouvoir rattraper les retards», a-t-il affirmé, subordonnant cependant le succès d'une telle opération, à la mobilisation de tous, sinon pour mettre fin, du moins pour atténuer sensiblement les oppositions de voisinage visant la pose des équipements et le passage des réseaux de l'entreprise, qui dans bien des cas, sont à l'origine des retards enregistrés. L'exemple le plus illustratif en la matière, étant le cas d'une opposition au village de Tidelsine (15 km à l'est de Bejaia), où le refus de passage du gazoduc sur une distance de 1,5 km, a privé et prive depuis près d'une dizaine d'années, quelque 8.000 foyers des bénéfices de la ressource. Les agglomérations de Souk-el-Tenine, Melbou et Ziama (Jijel), en font les frais depuis 2005 en effet, alors qu'à leur niveau les réseaux et les installations sont achevés. Rebondissant sur la question, M. Mekki, s'est longuement appesanti sur les conséquences de ce phénomène, mettant en garde sur son impact quant à la progression des programmes retenus ou à retenir pour la région. Car, au-delà de la pose des nouvelles conduites (réseaux de transport et de distribution), la wilaya s'apprête à réhabiliter une grande partie de son gazoduc, devenu inadapté et qui, de ce fait, en appelle à une solidarité de tous, (administration, élus, citoyens) pour en hâter la concrétisation. Pour se faire et surtout pour instaurer une dynamique vivante et pérenne, M. Mekki a plaidé en faveur de l'installation d'un comité de coordination et de suivi, composé des parties agissantes dans le projet gaz de la wilaya et ouvert aux représentants de la société civile. La réunion consacrée au gaz, organisée en présence de plusieurs directeurs centraux du ministère de l'Intérieur, a donné par ailleurs l'opportunité de passer en revue les autres contraintes qui entravent le développement économique en général de la wilaya et qui souvent se traduisent aussi par des fermetures de bâtiments publics (APC-daïra) mais surtout de routes.