La situation de blocage du projet du gazoduc, devant alimenter les trois communes Souk El-Tenine et Melbou, dans la wilaya de Béjaïa, et Ziama-Mansouriah, dans la wilaya de Jijel, qui dure depuis près de huit ans, est en passe de connaître son épilogue. C'est ce qui ressort, en tout cas, de la réunion tenue, hier, au siège de la wilaya de Béjaïa, sous la présidence du wali Hamou Ahmed Touhami, et à laquelle ont pris part, outre des directeurs exécutifs et élus locaux, des représentants du mouvement associatif de la région du Sahel et des habitants du village de Tidelsine (Aokas), qui sont à l'origine de cette situation de blocage. Après un long débat qui aura duré plus de trois heures, il a été convenu de mettre sur pied une commission ad hoc qui aura comme mission d'aller sur le terrain afin d'étudier l'éventuelle possibilité de réviser le tracé du projet du gazoduc, d'une longueur de 1,5 kilomètre, qui a été effectué par un bureau d'étude français. Le wali de Béjaïa qui tient, d'emblée, à souligner l'importance d'un tel projet qui relève de l'utilité publique, affirmera que "le gaz de ville arrivera incessamment dans la région du Sahel. La décision est irrévocable. Néanmoins, je veillerai personnellement sur la sécurité des citoyens et de leurs biens". Une manière de rassurer les deux parties, notamment les citoyens de Tidelsine qui s'opposent au passage dudit gazoduc dans leurs propriétés, sous prétexte que leurs habitations seraient menacées par un tel projet, du fait de l'instabilité du sol. En réponse à leur préoccupation, le wali de Béjaïa s'engage à lancer prochainement une étude géotechnique au niveau de la localité de Tidelsine afin de procéder, si besoin est, à la consolidation éventuelle du sol et des habitations qui seraient en danger. À noter que le premier responsable de la wilaya a précisé que le 15 janvier prochain sera la date butoir de la remise du rapport par la commission chargée de réétudier le tracé du gazoduc en question, et que l'entreprise réalisatrice devra s'installer le même mois de janvier 2014. Il s'agirait, vraisemblablement, de la société nationale Cosider, qui réalisera ce projet controversé, dont la situation de blocage continue de priver pas moins de 60 000 âmes du gaz de ville. En somme, il semble que le long bras de fer opposant les pouvoirs publics à certains habitants du village de Tidelsine, tire vers sa fin, à la grande joie d'une population qui n'a que trop enduré. K O Nom Adresse email