Evaluation n Des progrès remarquables ont été accomplis depuis la signature de la Convention relative aux droits de l'enfant en 1989, mais les chiffres révélés par l'Unicef donnent froid au dos. Le rapport phare de l'Unicef et la situation des enfants dans le monde en 2014 en chiffres, montrent que quelque 90 millions d'enfants, qui seraient décédés avant l'âge de cinq ans si les taux de mortalité de l'enfant étaient restés au même niveau qu'en 1990, sont toujours en vie. C'est dans une large mesure dû aux progrès accomplis dans les domaines de la vaccination, de la santé et des services d'alimentation en eau et d'assainissement. Les retards de croissance ont diminué de 37% depuis 1990 grâce à des améliorations en matière de nutrition. La scolarisation à l'école primaire est en hausse, même dans les pays les moins avancés : alors qu'en 1990, 53 enfants sur 100 seulement étaient scolarisés, ce chiffre est passé à 81% en 2011. Malgré cela, les statistiques figurant dans le rapport intitulé «Chaque enfant compte : dévoiler les disparités, promouvoir les droits de l'enfant», témoignent des violations des droits de l'enfant qui ont encore cours : Quelque 6,6 millions d'enfants de moins de cinq ans sont morts en 2012, la plupart des causes évitables, en violation de leur droit fondamental à vivre et à grandir. Quinze pour cent des enfants de la planète se voient imposer un travail qui compromet leur droit à une protection contre l'exploitation économique et lèse leur droit à apprendre et à jouer. Onze pour cent des filles sont mariées avant l'âge de 15 ans, ce qui compromet leur droit à la santé, à l'éducation et à la protection. Les données révèlent aussi des lacunes et inégalités qui montrent que les gains obtenus grâce au développement sont inégalement répartis : les enfants les plus pauvres de la planète ont trois fois moins de chances (2,7) que les plus riches de naître en présence d'un soignant qualifié, ce qui accroît les risques de complications liées à l'accouchement pour eux-mêmes et pour leur mère. En RDC actuellement, trois enfants sur quatre vont à l'école (75 %) avec une quasi parité entre filles et garçons. Ceci représente une augmentation de 23 % par rapport à 2001. La situation concernant la mortalité des enfants en RDC reste préoccupante, mais des progrès considérables ont été réalisés : en 2001, 213 enfants sur 1000 naissances vivantes mouraient avant leur cinquième anniversaire, aujourd'hui ils sont 146 (2012). Au Niger, tous les ménages urbains ont accès à l'eau potable, contre 39 pour cent seulement des ménages ruraux. Au Tchad, on compte seulement 44 filles pour 100 garçons dans le secondaire – avec pour résultat que les filles ne bénéficient ni de l'éducation ni de la protection ou des services que procurent les établissements scolaires.