Sur 1000 naissances enregistrées, seuls 27,73 meurent selon les statistiques officielles. Le pic de mortalité infantile enregistré en Algérie en 2000, soit l'effarant taux de 41,97 décès pour 1000 naissances, est certes loin. Il n'en demeure pas moins que ce souvenir ne semble pas s'estomper de façon décisive, il reste plutôt alarmant avec les 27,73/1000 naissances atteints en 2009. Ce seuil de mortalité, qui a gravité autour d'une moyenne de 30/1000 au cours de la décennie écoulée, avait connu le niveau de 31/1000 en 2005 avant de se stabiliser quelque peu pour atteindre aujourd'hui un niveau qui reste toutefois alarmant. Il se situe en effet à 29,87/1000 en 2006 avant de régresser lentement au palier de 27,73/1000 l'an dernier. Ces chiffres trouvent leur résonance dans un rapport parrainé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), publié mardi, sur la mortalité maternelle et infantile, qui demeure élevée dans le monde. En dépit des progrès réalisés ces dernières décennies, selon ce rapport, jusqu'à 500.000 femmes meurent encore annuellement dans le monde en accouchant ainsi que plus de trois millions de nouveau-nés. A ce propos, un rapport du Partenariat pour la santé maternelle du nouveau-né et de l'enfant (Pmnch) a été préparé pour une réunion hier à l'ONU. Y prennent part plusieurs responsables de pays et experts internationaux en santé maternelle et infantile. Les participants devraient plancher, notamment sur les efforts restant à faire pour réduire la mortalité des femmes qui accouchent et des enfants en bas âge dans les pays en développement d'ici 2015. Selon les experts, alors que des progrès considérables ont été accomplis pour atteindre les Objectifs de développement du Millénaire, les deux points portant sur la réduction de la mortalité maternelle et infantile sont à la traîne. Ils requièrent un renouvellement soutenu des efforts développés jusqu'alors dans ces domaines. Selon le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), 135 pays ont un taux de mortalité infantile inférieur à 40 pour 1000 naissances ou au moins suffisant pour satisfaire les trois-quarts de l'objectif de réduction du Millénaire. Cependant, regrette l'Unicef dans ce rapport, 39 nations montrent des progrès insuffisants alors que 18 n'ont pas progressé, voire régressent. Au-delà de la pauvreté, ce rapport met en exergue de nombreuses autres raisons expliquant la persistance d'une mortalité maternelle et infantile élevée dans certains pays. L'action de l'Unicef vise à réduire, d'ici à 2015, de deux tiers le taux de mortalité infantile, en passant de 93 enfants sur 1000 mourant avant l'âge de cinq ans en 1990 à 31 pour 1000 en 2015. Les tristes statistiques mondiales indiquent que 21 enfants meurent chaque minute, soit environ 29.000 enfants de moins de cinq ans, principalement de causes qui auraient pu être évitées. Plus de 70% de près de 11 millions de décès d'enfants enregistrés tous les ans dans le monde sont attribuables à six causes principales: la diarrhée, le paludisme, les infections néonatales, la pneumonie, un accouchement prématuré ou un manque d'oxygène à la naissance.