Tout en confirmant que l'instauration du seuil des cours pour les candidats est bel et bien annulée et qu'une réflexion sur une deuxième session sera prochainement engagée, la ministre a précisé que l'objectif final est de ne plus considérer cette épreuve commele «fruit du hasard». La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a aussi précisé qu'il s'agit d'une décision «irréversible». «Le seuil des cours en vigueur depuis sept ans a été officiellement annulé cette année pour préserver la crédibilité et la valeur» de ce diplôme, a déclaré Mme Benghebrit, hier, à Boumerdès, en marge du Colloque national sur «l'Evaluation des résultats des examens scolaires officiels». Par cette mesure, le gouvernement «entend restituer à ce diplôme la valeur qui est la sienne pour qu'il soit reconnu à l'échelle internationale». «L'évaluation des résultats des différents exa-mens organisés par le ministère conférera une certaine crédibilité au secteur national de l'Education et le placera sur un pied d'égalité avec ses homologues à l'étranger», a-t-elle ajouté. La ministre a souligné l'importance d'évaluer et de comparer les résultats des exa-mens des trois cycles d'enseignement au niveau des directions de wilayas avec ceux des établissements éducatifs au niveau de chaque wilaya. Auparavant, la ministre a rappelé, à Tizi-Ouzou, qu'«aujourd'hui, la réforme engagée dans l'organisation du baccalauréat consacre une place importante au travail continu, fourni par l'élève durant toute l'année scolaire, en lui permettant, à travers des fiches d'évaluation, d'améliorer sa moyenne à cet examen». Mme Benghebrit a souligné que l'objectif est de ne plus considérer cette épreuve comme le «fruit du hasard». «Aussi, afin de garantir à cet examen une crédibilité, nous n'avons pas introduit l'idée de rattrapage, ni celle de rachat, pour l'instant », a-t-elle expliqué. «La fiche d'évaluation continue sera additionnée à la moyenne obtenue à l'examen du baccalauréat» La ministre de l'Education nationale, Mme Nouria Benghebrit, a aussi indiqué, hier, lors de sa visite de travail effectuée dans la wilaya de Tizi-Ouzou, que les élèves des classes terminales vont bénéficier d'une nouvelle réforme portant sur l'introduction de la fiche de synthèse pour avoir plus de chances d'accéder à la formation souhaitée. «Le travail d'un élève en classe terminale se fait tout au long de l'année, c'est pour cela que nous avons voulu intégrer cette fiche d'évaluation continue qui sera additionnée à la moyenne obtenue à l'examen du baccalauréat», dira-t-elle à ce sujet. Bien que cet examen soit d'une importance capitale, la première responsable du secteur de l'Education nationale n'a pas manqué de souligner que la formation professionnelle représente un véritable atout. Cette dernière insistera sur le fait que la société doit cesser de donner au baccalauréat une place «royale» sans laquelle un élève ne pourrait avoir un avenir professionnel et de ne pas considérer la formation professionnelle comme un échec. «Il faut penser à redonner sa place à la formation professionnelle. C'est un secteur vers lequel se dirigent même des diplômés universitaires. Il ne s'agit pas, donc, d'une orientation destinée à ceux qui ont échoué à l'école, mais dépend d'une réalité sociale», dira-t-elle à ce sujet.