Non-événement Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abdelaziz Ziari, a laissé tout le monde sur sa faim lors du forum organisé par l?Entv. Il a tout fait pour ne rien dire sur les événements qui ont secoué le sport algérien en général. En effet, le ministre de la Jeunesse et des Sports n?a pas donné de réponses aux questions que tout le monde attendait surtout celles concernant la participation algérienne aux JO et la débâcle des Verts à Annaba. Il s?est contenté de dire que notre sport est malade et qu?une cure s?impose. «Les résultats de nos sportifs de haut niveau sont nuls et on ne peut être en dessous de ce niveau. Donc, les résultats à l?avenir ne seront que positifs», a-t-il déclaré. Concernant la participation de l?Algérie aux jeux Olympiques d?Athènes, le ministre s?est dit pas du tout étonné des résultats réalisés et qu?ils étaient prévisibles à quelques exceptions près. «Personnellement, je m?y attendais. Je pense que tout ce qui a été dit avant le départ pour Athènes était beaucoup plus pour encourager les athlètes.» Cela dit, il reconnaît les exploits individuels des athlètes comme Ilès, Souakri et Rahouli, cette dernière était d?ailleurs présente sur le plateau. «Je suis resté admiratif devant les exploits de Salim Ilès qui est parmi les sept premiers nageurs mondiaux, Souakri en judo et le résultat réalisé par Baya Rahouli en athlétisme. Il ne faut pas minimiser ces exploits.» M. Ziari n?a, à aucun moment durant toute son allocation, voulu faire le procès des responsables des disciplines qui ont participé aux JO d?Athènes. Il s?est contenté de positiver les choses sans toutefois donner la moindre explication. Il a, à chaque fois, répété que les relations entre le ministère de la Jeunesse et des Sports et les fédérations sportives doivent être complémentaires et non antagonistes. Le ministre a insisté sur la nécessité de redonner au sport scolaire la place qu?il occupait auparavant et de l?âme au sport de proximité avec la collaboration étroite des collectivités locales. Pour ce qui est de la débâcle de l?Equipe nationale de football, M. Ziari a laissé tout le monde sur sa faim en déclarant que cette affaire est du ressort de la FAF et que c?est elle qui doit prendre les mesures nécessaires et adéquates après concertation et évaluation. «Il ne faut pas brûler la hiérarchie. Il faut que tout le monde assume ses responsabilités. Dans le cas de l?EN de football, je pense qu?il est nécessaire de poser les questions aux responsables de ce sport. Moi, je ne suis pas le ministre du football, du handball ou autres sports uniquement.»Le ministre a aussi évoqué le professionnalisme en Algérie surtout dans le domaine du football. Il a mis l?accent sur l?obligation d?ouverture du cadre juridique pour permettre aux clubs de devenir des SPA ou des Sarl à condition que cela se fasse dans un cadre légal et conforme aux règles de la République. Il estime que d?ici à 2010, les clubs algériens pourront atteindre le niveau professionnel. «Il suffit que deux ou trois clubs le fassent, les autres suivront», a-t-il déclaré. Le ministre a aussi parlé du niveau de préparation pour abriter les Jeux panarabes qui se dérouleront en Algérie: «Tout est fin prêt pour recevoir nos hôtes.» En somme, M. Ziari n?a pas donné de plus amples explications sur les résultats réalisés par nos athlètes lors des jeux Olympiques et surtout nos footballeurs se contentant de mettre l?accent sur le projet de loi de la réfection du sport en Algérie et que dorénavant, la tutelle aura un droit de regard strict sur la gestion de l?argent public dans les différentes activités sportives au niveau des fédérations et autres associations sportives. Il a aussi insisté sur la nécessité de laisser passer les Jeux panarabes pour ensuite faire une évaluation générale de l?état du sport en Algérie.