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Histoires vraies
Le testament d?Etienne (3e partie)
Publié dans Info Soir le 10 - 09 - 2004

Résumé de la 2e partie Poursuivi par ses créanciers à Bordeaux, Etienne le borgne se réfugie à Philadelphie. En plus de son café et de son épicerie, il fait des affaires pas toujours légales.
Lorsqu'il veut entrer dans un port espagnol pour y vendre ou échanger de grosses cargaisons, il feint d'avoir besoin d'eau, de bois ou de vivres. Il envoie auprès du gouverneur un officier qui expose les besoins du bâtiment. Un jour, c'est un mât qui a craqué, ou une voie d?eau considérable qu?il ne peut colmater sans décharger le bâtiment et le mettre à la bande. Il aide le gouverneur à le croire en lui adressant un cadeau assez considérable, aveugle de la même manière les officiers de port dont il a besoin.
Les formalités sont observées : durant le temps des «réparations», les marchandises sont enfermées soigneusement dans un magasin et le sceau est mis à la porte. Mais il y a toujours une autre porte qui n'est pas scellée, par laquelle on fait sortir les marchandises de nuit. Elles sont remplacées par des caisses d'indigo, de cochenilles, de vanille, de tabac, ou par de l'argent en barres ou en monnaie.
Dès que l'échange est achevé, comme par miracle la voie d'eau se trouve colmatée, le mât assuré, le bâtiment prêt à mettre à la voile.
Girard a une autre méthode : c'est ce qu'on appelle à l'époque «traiter à la pique». On le fait pour les petites cargaisons. Les marchandises sont transportées dans une maison, sur un lieu d'embarquement éloigné de la ville. Les habitants sont avertis par un coup de canon. Ceux qui ont envie de trafiquer viennent faire leurs emplettes.
Ce commerce se fait la nuit, bien entendu. Mais il faut être sur ses gardes et ne jamais laisser entrer dans le bâtiment plus de clients qu'on n'en pourrait chasser, s'il leur prenait l'envie de faire les méchants... Bien entendu, tout se traite avec de l'argent comptant ou par le troc immédiat.
Evidemment, ce trafic suppose la plus grande discrétion de la part d'un commerçant ayant pignon sur les quais de Philadelphie. Mais Etienne Girard, aîné de neuf enfants, fils d'officier de la Marine royale française, a été habitué à dissimuler très jeune. Sa mère ne partageait pas la foi religieuse de son mari et lisait en cachette les philosophes de son temps, les Encyclopédistes, Le Contrat social de Jean-Jacques Rousseau. Elle ne l'avait jamais avoué à son mari, mais le petit Etienne était dans le secret.
Bref, les affaires d'Etienne marchent bien en Amérique, moins bien toutefois que les affaires de c?ur. A vingt-quatre ans, il épouse Rolly, une jeune servante diaphane et fragile. Mais cette faible constitution cache, sur un certain plan, un tempérament insatiable... et comme Etienne Girard est très occupé par l'argent, elle trouve ailleurs ce qui lui manque...
Ce mari borgne n'est toutefois pas aveugle : il s'aperçoit de son infortune. Mais chaque fois qu'il manifeste son courroux après l'un de ses écarts, elle entre dans un état second, se roule par terre, hurle comme une bête, déchire les rideaux et casse la vaisselle.
Il existe, concernant cette époque de la vie d'Etienne Girard, des légendes sur l'origine de sa fortune. Voici l'une d'elles.
«Etienne Girard avait deux de ses bateaux à Saint-Dominique quand éclata la révolution de 1793. Les planteurs, pour échapper à la fureur des Noirs, s'étaient précipités vers les quais du port. Ils chargèrent sur ces navires tout ce qu'ils avaient pu sauver de leurs richesses puis retournèrent chez eux pour essayer d'en tirer le reste. Mais cette imprudence causa leur perte. Ils furent massacrés. Les capitaines des navires de Girard prirent le large et ramenèrent à Philadelphie ces trésors dont ils ne connaissaient pas les propriétaires. On n'entendit jamais plus parler de ceux-ci, malgré la publicité que fit Girard pour les retrouver.»
Il s'agit là, probablement, d'une légende née de la jalousie. En fait, le commerce de Girard s'étend bientôt aux cinq continents. Il livre de l'opium aux Chinois, leur achète du coton de Nankin qu'il revend en Angleterre. Il embarque du blé ici qu'il échange contre du vin là-bas. Ses bateaux s'appellent le «Montesquieu», le «Rousseau», le «Voltaire»...
Les gens ne veulent pas admettre qu'arrivé pauvre en Amérique, il lui ait suffi de beaucoup d'astuce et d'un travail de tous les instants pour devenir, en 1811, le premier millionnaire américain. (à suivre...)


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