C'est reparti pour le crédit à la consommation après que la formule a connu un gel de plusieurs années. Les ménages pourront, dès cette nouvelle année, acquérir des produits et autres articles de la production nationale qui devrait, normalement, connaître un essor tant espéré pour notre économie nationale. Ainsi, les banques sont autorisées à octroyer aux ménages des crédits destinés à l'acquisition de biens fabriqués localement. Ce crédit ne concerne exclusivement que la production nationale... Le «made in Algeria» qui sera concerné est celui dont le «taux d'intégration est égal ou supérieur à 40%». Même les produits, fabriqués en partenariat avec des sociétés étrangères sont concernés par le crédit. C'est le cas notamment pour la voiture «Symbol» algérienne, produite à Oran. La liste de ces entreprises qui produisent des biens et/ou services destinés à la vente aux particuliers et dont le taux d'intégration quantifiable et appréciable est égal ou supérieur à 40%, sera arrêtée par les administrations, institutions et organisations compétentes. Une instance composée de plusieurs département ministériels, en rapport avec le crédit à la consommation sera mise en place à cet effet. Le montant du crédit ne pourrait dépasser 70% du prix du bien à acquérir. Cette mesure liée à la relance du crédit a été proposé par le groupe de travail chargé de la promotion de la production nationale, issu de la dernière réunion de la tripartite tenue en octobre dernier. L'accès au crédit sera rigoureusement balisé, cette fois-ci pour ne pas tomber dans les mêmes travers que les précédentes formules qui avaient conduit à un surendettement des ménages. A ce propos et pour parer à ce genre de problème une centrale des risques sera installée prochainement. Elle aura à établir la liste des personnes qui traînent encore des crédits bancaires. Ces dernières ne peuvent prétendre à de nouveaux prêts. Ainsi la liste de ces mauvais payeurs sera transmise à toutes les banques publiques et privées de façon à les empêcher d'effectuer d'autres demandes de prêt. Le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, avait confirmé cette information qui a suscité beaucoup d'interrogations chez les consommateurs algériens. En effet, M. Laksaci avait indiqué que la centrale des risques sera mise en place en 2015. «La centrale des risques sera opérationnelle au deuxième semestre de 2015», a indiqué le gouverneur de la Banque d'Algérie. «Le lancement de la centrale des risques est précédé par des préparatifs intenses», a-t-il précisé. Pour M. Laksaci, la Banque d'Algérie est prête pour la gestion des risques induits par le retour prévu au crédit à la consommation dans le cadre de la loi de finances 2015. Le retour du crédit à la consommation avait été décidé auparavant par la tripartie de février dernier après avoir été suspendu en 2009 pour ne pas alourdir la facture des importations et encourager la production nationale.