Spirale ■ Alors qu'on observait une amélioration de la situation, voilà que ce week-end, Ghardaïa renoue de nouveau avec la violence... Hier encore, trois habitations et quatre véhicules ont été saccagés, pillés puis incendiés dans des actes de violence et heurts opposant des jeunes (Ibadites) et les forces antiémeutes (gendarmerie), dans les quartier dits El Hofra, Baba Saâd et Aïn Lebeau (Ghardaia) , indique un bilan provisoire arrêté dans la soirée par les services de la wilaya. Cinq éléments de la gendarmerie ont été également blessés à différents degrés par jets de pierres et cocktail Molotov lancés par les jeunes à partir des terrasses de maisons durant ces heurts qui heureusement n'ont fait aucune perte humaine contrairement aux rumeurs propagées par les réseaux sociaux, précisent les services de la wilaya à l'APS. Un peu plus tôt, une source médicale indiquait qu'une dizaine de personnes, dont deux gendarmes, ont été blessées lors de ces heurts. Cette recrudescence d'actes de violence a éclaté après la décision d'un groupe de jeunes ibadites qui voulait empêcher des Malékites de rejoindre une mosquée située dans le quartier El-Hofra à forte densité de la population du rite ibadite, prétextant des «provocations récurrentes» émanant des Malékites à chaque prière, a expliqué, rappelle-t- on, à l'APS un Malékite. Dans l'après-midi, des actes de violence et des heurts ont repris entre groupes de jeunes citoyens et les forces de l'ordre (gendarmerie), dans les quartiers dits El-Hofra, Baba-Saâd et Aïn Lebeau, selon un journaliste de l'APS sur place. Cela intervenait après une accalmie enregistrée dans la nuit de vendredi à samedi, suite à des affrontements entre jeunes (ibadites) dans ces mêmes quartiers de Baba Saâd et El-Hofra qui ont lancé à partir des terrasses de leurs maisons des pierres et cocktail Molotov sur les éléments de la gendarmerie déployés pour s'interposer entres les Ibadites et Malékites. Un renfort de brigades d'intervention rapide de la gendarmerie a été redéployé pour renforcer le dispositif de sécurité qui a usé à plusieurs reprises de bombes lacrymogène pour faire cesser les jets de cocktail Molotov, pierres et autre objets. Dans la soirée d'hier, Khodir Babaz, membre de la Cellule de suivi et de coordination des événements à Ghardaïa a fait savoir dans une intervention relayée par différents sites électroniques qu'une femme âgée est décédée suite à l'inhalation de gaz lacrymogène. Ce décès serait donc selon diverses sources le troisième enregistré depuis le début du week-end.