Résumé de la 20e partie ■ Malgré les deux comprimés qu'elle avait pris après son accident, Charlotte avait encore les nerfs à fleur de peau... Une remarque qu'avait faite Valerius Knight lors de son passage dans l'émission Nightline lui revint à l'esprit : «Les remèdes à base de plantes sont une escroquerie visant à exploiter la crédulité des honnêtes gens. De plus, ces remèdes sont dangereux pour la santé car ils ne mettent pas le consommateur en garde contre les éventuels effets indésirables.» Harmony était, de tous les fabricants de remèdes naturels des Etats-Unis, le seul à faire figurer des mises en garde sur ses emballages, chose que la FDA n'exigeait pas encore pour ce type de produits. Harmony était réputée pour ses normes de qualité très supérieures à celles qu'imposaient les autorités fédérales. La firme était bien connue pour sa probité et son sérieux. Et, contrairement aux allégations du journaliste, aucune substance animale n'entrait dans la composition de ses produits. De même qu'Harmony Biotech ne pratiquait pas l'expérimentation animale, en dépit de la pression exercée par les autorités fédérales pour l'y forcer. Tandis qu'elle commençait à déguster lentement son thé, elle s'arrêta brusquement et fronça les sourcils. Bliss. Posant sa tasse, elle ouvrit le placard et en sortit une autre boîte. Le Bliss, ou «bien-être suprême», était un mélange de plantes, naturel et sans danger, qui procure «un apaisement des nerfs, et permet de rétablir l'équilibre entre le yin et le yang.» L'ingrédient principal du Bliss était le dong quai, qui veut dire «éternel retour» en chinois, une herbe cultivée à l'origine pour soigner les indispositions féminines. Charlotte avalait deux gélules de Bliss avec son thé ou son jus de fruit les jours où elle éprouvait le besoin de se calmer les nerfs. L'innocente victime qui avait ingéré ce remède avait cru qu'il lui apporterait la sérénité. Au lieu de quoi, il lui avait apporté la mort. Pourquoi ? Sentant la fureur s'emparer à nouveau d'elle, Charlotte s'efforça de se dominer et approcha la tasse de ses lèvres. Elle suspendit son geste quand ses yeux se posèrent sur la boîte que lui avait apportée M. Sung. Elle la prit et la secoua à nouveau. Il y avait bien quelque chose à l'intérieur. Pourtant elle aurait juré qu'elle était vide du temps où elle se trouvait sur l'étagère de sa grand-mère. Posant sa tasse une nouvelle fois, elle commença à tourner et à retourner le casse-tête chinois entre ses doigts pour essayer d'en déceler le système d'ouverture, quand son regard fut attiré par autre chose l'ordinateur qui se trouvait sur son bureau. L'écran était allumé. Pourtant elle était absolument certaine de l'avoir éteint avant de quitter le bureau, quelques heures plus tôt. Glissant la boîte mystérieuse dans son fourre-tout en cuir, elle s'approcha du bureau. A suivre