Résumé de la 26e partie - Mrs Restarick étant dans le jardin, Poirot en profite pour visiter la maison... Poirot s'intéressa à l'autre côté du corridor. Une chambre avec un lit d'une personne, suivie d'une pièce identique qui l'incita à penser que son occupant n'y séjournait pas tous les jours. Des brosses et des objets de toilette s'alignaient sur la coiffeuse. Poirot tendit l'oreille puis se glissa dans la pièce. Il ouvrit l'armoire qui contenait des vêtements féminins rustiques. Le bureau, placé devant la fenêtre, offrait une surface vide. Doucement, il en fit jouer les tiroirs dans lesquels il ne trouva que des papiers sans importance. Poirot descendit au rez-de-chaussée et alla saluer son hôtesse. Il refusa son invitation à prendre une tasse de thé, prétextant que ses amis l'attendaient et qu'il lui fallait, très vite, attraper le train pour Londres. — Voulez vous un taxi ? Je pourrais aisément vous en appeler un, ou même vous conduire moi-même chez vos amis ? — Non, Madame, c'est trop aimable à vous. Poirot retourna au village où il emprunta la petite ruelle qui longeait l'église, traversa un pont étroit enjambant un ruisseau et bientôt découvrit, dissimulée par un hêtre énorme, une grosse voiture au volant de laquelle le chauffeur attendait. L'homme se leva pour ouvrir la portière à son maître. Poirot se laissa tomber sur son siège et retira ses chaussures vernies avec un soupir de soulagement. — A présent, nous rentrons à Londres, annonça-t-il. Le véhicule démarra doucement. La vue d'un jeune homme, faisant de l'auto-stop sur le bord de la chaussée, n'avait rien d'extraordinaire. Les yeux du détective se posèrent un instant avec indifférence sur cet adepte de la Fraternité, vêtu de façon voyante et coiffé d'une longue chevelure bouclée. Il ressemblait à tant d'autres... Poirot se redressa brusquement, au moment où sa voiture dépassait le garçon et il cria au chauffeur : — Arrêtez-vous, je vous prie et reculez un peu... Quelqu'un demande à se faire transporter. Le chauffeur tourna un regard incrédule vers Poirot qui hochait doucement la tête. Le serviteur obéit sans comprendre. Le jeune David s'approcha de la portière. — Je n'imaginais pas que vous vous arrêteriez pour moi, lança-t-il d'un ton enjoué. Je vous en suis bien reconnaissant. Il prit place à l'intérieur, posa un petit bagage à ses pieds et promena ses doigts dans sa chevelure. — Ainsi, vous m'avez reconnu ? — La manière assez singulière dont vous-êtes vêtu rend la chose facile. — Singulière ? Vous croyez ? Je ne le pense pas. Je suis seulement le membre d'un groupe de gens qui se veulent frères. — Et vous avez pris l'école de Van Dyck pour modèle ? Très raffiné. — Je n'y avais jamais pensé sous cet angle. Mais, vous avez peut-être raison. — Vous devriez porter un chapeau de gentilhomme, et un col de dentelle, si vous me permettez de donner mon avis. (A suivre...)