Résumé de la 4e partie ■ Tahar n'en croit pas ses oreilles : c'est sa femme qui avait demandé à la voisine de s'occuper de lui pendant son absence. Je sais que vous aimez beaucoup le café, Si Tahar c'est pourquoi celui que je viens de préparer est très fort. — J'aime le café effectivement mais j'évite de le prendre fort parce qu'il ... il...me donne des nausées, fit Tahar. Et quand il est fort, je lui ajoute un peu d'eau... — Vous ne buvez donc jamais de café fort ? — Si... Mais uniquement quand j'ai un travail à terminer et que je dois veiller. — Pourquoi mentez- vous Si Tahar ? Je sais tout sur vous... — Ah bon ? fit il tout en versant un peu d'eau dans sa tasse sous le regard contrarié de Fatiha. — Ah ! vous me décevez et je me sens offensée ! lui dit-elle d'une voix faible. — Vous êtes déçue que j'ajoute de l'eau à mon café pour qu'il soit moins fort ? — Non... Ce n'est pas cela... Je sais tout sur vous... Je sais que lorsque le désir est en vous, vous prenez une tasse de café fort... cela vous stimule ! Tahar qui avait lapé au même moment une gorgée de café, l'avala de travers et faillit en avoir le souffle coupé. Il toussota et courut jusqu'à la salle de bains pour tousser et crachoter. A son retour, il fit part de sa stupeur à sa voisine : — Mais vous en savez des choses ! Comment cela se fait-il ? — Et je sais encore pas mal de choses...Votre femme me parle souvent de vous. Et j'aime quand elle me parle de vous... Vous êtes si exceptionnel ! — Oh ! Ce n'est pas vrai ? Tahar n'en revenait pas. Entre lui et cette femme, jusque-là, il n'y avait jamais que des bonjours polis dans les escaliers avec une voix inaudible. Et voilà qu'elle lui tenait un discours des plus effrayants. Des plus osés. — Mais comment se fait-il que vous sachiez toutes ces choses-là sur moi ? — Oh ! Si Tahar... Ne me faites pas croire que vous êtes naïf. — Vous savez bien que quand deux femmes vivant entre quatre murs à longueur de journée et qu'elles se retrouvent autour d'une tasse de café, elles se disent tout. — C'est ma femme qui vous a tout raconté ? — Oui. Je vous l'ai déjà dit... — Oh ! mon, Dieu ! Vous êtes la seule à qui elle a raconté cela ou bien elle en a parlé à d'autres ? — Je ne sais pas... Mais rassurez-vous ; moi aussi je lui ai tout raconté au sujet de mon mari Abdenour.