Résumé de la 14e partie - Tandis que sa cousine Rosa tremble de le voir jeter son dévolu sur une autre fille aperçue chez sa grand-mère, Lyès, lui, s'intéresse à sa collègue, le docteur Nadia.… Il pense encore à la jeune femme en rentrant, aussi ne voit-il pas Rosa arriver. Il manque de la heurter. — Oh, pardon, dit-il, je ne t'avais pas vue ! — J'apporte des beignets, dit-elle. — Ah, oui, s'exclame-t-il, agréablement surpris, mais tu ne devrais pas te donner tout ce mal ! — Tu aimes les beignets, dit-elle. Elle aurait voulu dire «mes» beignets, puisqu'elle lui en avait déjà préparé à plusieurs reprises, mais elle n'ose pas. La réponse de Lyès la satisfait quand même. — Bien sûr ! j'adore les beignets ! Il pousse le portail de la maison. — Entre ! Elle entre. La grand-mère accourt. — C'est toi, Lyès. — Khalti Fatma, dit Rosa, j'apporte des beignets ! — Comme c'est gentil, ma fille, mais entre, entre ! Tandis qu'elle va à la cuisine, elle entend Fatma dire à Lyès. — Ta cousine te gâte ! C'est une brave petite ! — Je sais, répond Lyès, je suis très touché ! Elle va à la cuisine, pose l'assiette et va rejoindre la grand-mère et le petit-fils au salon. — Il faut les manger maintenant, dit-elle, tant qu'ils sont encore chauds ! — Je vais préparer du café, dit Fatma. — Je peux le faire si tu veux, dit Rosa. — C'est d'accord, dit Fatma. Elle va à la cuisine. Tout en préparant le café, elle tend l'oreille, espérant que Lyès parlera encore d'elle. Mais c'est de son travail que le jeune homme parle. Il a quand même dit, tout à l'heure, qu'il est touché que sa cousine s'occupe de lui… Touché… elle aurait aimé qu'il dise : enchanté, ébloui, émerveillé et surtout, surtout qu'il l'aime bien. Mais c'est déjà bien qu'il dise «touché», cela signifie qu'elle ne lui est pas indifférente. Aujourd'hui, il se dit touché, demain, il tombera à ses pieds, follement épris. Et ce n'est pas «je suis touché» qu'il dira, mais «je t'aime». Elle est si prise dans ce rêve délicieux qu'elle laisse déborder le lait. Elle s'empresse d'essuyer la cuisinière, puis elle prépare le plateau, avec les beignets et elle se rend au salon. — Ah, merci, ma fille ! s'exclame Fatma. Elle met deux tasses, les remplit de café et de lait et s'apprête à se retirer. — Mais tu restes, dit Fatma. — Oh non, ma tante, je dois rentrer… Une autre fois ! — C'est ce que tu dis toujours ! — Allons, reste, dit Lyès, tu me feras plaisir ! Elle rougit de plaisir. (A suivre...)