«Depuis qu'il est venu au monde, il ne fait que me créer des problèmes ! Et là, il réussit à m'envoyer en prison !» Djamel rentra vers 18h avec un énorme sachet noir. Son père âgé de 63 ans le regarda avec inquiétude. - Qu'as-tu encore ramené ? - Oh ! ce n'est rien, père…juste quelques mètres de câbles en cuivre. - Tu ne les as pas volés, j'espère… - Mais non, père… c'est un ami qui me les a confiés pour que je les vende. Et je prendrai ma part, bien sûr. - J'espère que tu me dis la vérité. - Oh ! père, je ne suis pas du tout fou de faire entrer des produits volés à la maison… Les quelques mois que j'ai passés en prison m'ont appris à être prudent. Je les garde cette nuit à la maison et puis demain, en milieu d'après-midi, je les emmène pour les vendre. - Ah ! oui, ils ne sont peut-être pas le produit d'un vol mais je ne me sentirai tranquille que lorsque tu les auras fait sortir de la maison. Le lendemain, lorsque Djamel se réveilla, il trouva son père en train de prendre un café. - C'est toi qui as préparé ce café, père ? - Ta mère est chez sa sœur malade… Et il n'y a à la maison que toi et moi. Si ce n'est pas toi qui as préparé ce café qui d'autre, selon toi, aurait pu le préparer ? - Euh… je me suis dit que tu l'avais peut-être ramené du café d'en face. - Si je ne sais pas préparer du café, il ne me reste plus qu'à mourir. Le jeune homme de 30 ans avala une tasse de café, fit claquer sa langue contre son palais et complimenta son père - Il est bon, ton café, père. Meilleur que celui de ma mère et du cafetier d'en face. Maintenant, je dois me sauver parce que je dois régler un petit problème. J'ai pris un jeu de clefs, père au cas où tu serais en train de faire la sieste à mon retour en milieu d'après- midi. Le sexagénaire était en train de laver les deux tasses de café et les cuillères lorsqu'il entendit sonner à la porte. Qui cela pouvait-il bien être ? Il ouvrit la porte et il trouva quatre policiers debout sur le palier : deux en civil et les autres en tenue. Munis d'un mandat de perquisition, ils fouillèrent la maison et trouvèrent les câbles en cuivre. Le malheureux père fut alors emmené au poste où on lui apprit que les câbles avaient été volés. Ils lui dirent aussi qu'aux yeux de la loi, il était à la fois complice et receleur. Son fils fut arrêté à son tour dans la journée. Jugés au tribunal d'Hussein Dey, Djamel fut condamné à 5 ans de prison ferme et son père à 6 mois de prison. Quand ce dernier eut entendu la sentence, il s'exclama : «Depuis qu'il est venu au monde, il ne fait que me créer des problèmes ! Et là, il vient de réussir à m'envoyer en prison !» - «Depuis qu'il est venu au monde, il ne fait que me créer des problèmes ! Et là, il réussit à m'envoyer en prison !» Djamel rentra vers 18h avec un énorme sachet noir. Son père âgé de 63 ans le regarda avec inquiétude. - Qu'as-tu encore ramené ? - Oh ! ce n'est rien, père…juste quelques mètres de câbles en cuivre. - Tu ne les as pas volés, j'espère… - Mais non, père… c'est un ami qui me les a confiés pour que je les vende. Et je prendrai ma part, bien sûr. - J'espère que tu me dis la vérité. - Oh ! père, je ne suis pas du tout fou de faire entrer des produits volés à la maison… Les quelques mois que j'ai passés en prison m'ont appris à être prudent. Je les garde cette nuit à la maison et puis demain, en milieu d'après-midi, je les emmène pour les vendre. - Ah ! oui, ils ne sont peut-être pas le produit d'un vol mais je ne me sentirai tranquille que lorsque tu les auras fait sortir de la maison. Le lendemain, lorsque Djamel se réveilla, il trouva son père en train de prendre un café. - C'est toi qui as préparé ce café, père ? - Ta mère est chez sa sœur malade… Et il n'y a à la maison que toi et moi. Si ce n'est pas toi qui as préparé ce café qui d'autre, selon toi, aurait pu le préparer ? - Euh… je me suis dit que tu l'avais peut-être ramené du café d'en face. - Si je ne sais pas préparer du café, il ne me reste plus qu'à mourir. Le jeune homme de 30 ans avala une tasse de café, fit claquer sa langue contre son palais et complimenta son père - Il est bon, ton café, père. Meilleur que celui de ma mère et du cafetier d'en face. Maintenant, je dois me sauver parce que je dois régler un petit problème. J'ai pris un jeu de clefs, père au cas où tu serais en train de faire la sieste à mon retour en milieu d'après- midi. Le sexagénaire était en train de laver les deux tasses de café et les cuillères lorsqu'il entendit sonner à la porte. Qui cela pouvait-il bien être ? Il ouvrit la porte et il trouva quatre policiers debout sur le palier : deux en civil et les autres en tenue. Munis d'un mandat de perquisition, ils fouillèrent la maison et trouvèrent les câbles en cuivre. Le malheureux père fut alors emmené au poste où on lui apprit que les câbles avaient été volés. Ils lui dirent aussi qu'aux yeux de la loi, il était à la fois complice et receleur. Son fils fut arrêté à son tour dans la journée. Jugés au tribunal d'Hussein Dey, Djamel fut condamné à 5 ans de prison ferme et son père à 6 mois de prison. Quand ce dernier eut entendu la sentence, il s'exclama : «Depuis qu'il est venu au monde, il ne fait que me créer des problèmes ! Et là, il vient de réussir à m'envoyer en prison !» -