Evénement■ La 6e édition du Festival culturel maghrébin de la musique andalouse a pris fin mardi passé au niveau de la Maison de la culture de Koléa (Tipasa). Reportage et photos réalisés par : Souad Labri Organisé sous la houlette du ministère de la Culture et de la wilaya de Tipasa du 15 au 20 du mois en cours, le festival, espace de découverte des prestigieuses noubas parvenues de l'Andalousie depuis un millénaire, a dévoilé ce qui a été hérité par les générations grâce aux «chouyoukhs» qui ont pris le soin de le préserver et de le transmettre aux jeunes générations. Cette manifestation culturelle consacrée à la musique arabo-andalouse – et même méditerranéenne – a été l'occasion pour la jeune relève d'exprimer sa gratitude aux maîtres de ce legs musical qui ont su le sauvegarder et le faire partager à cette dernière (la jeune génération). Le festival, lors de cette 6e édition, a été dédié au défunt maître Sadek El-Bedjaoui et à l'artiste Nerdjess. Outre les artistes et troupes musicales culturelles algériennes, il a vu la participation de cinq pays, à savoir, la Tunisie, avec sa troupe «Chouyoukh testour», le Maroc, avec l'ensemble andalou de Tetouan, le Portugal (ensemble Fado), l'Espagne (Trio Flamenco) et la France (Cie Rassegna de Marseille). Pour évaluer, le commissaire du festival, Djillali Zebda, directeur de la culture de la wilaya de Tipasa nous a indiqués que cette édition a été réussie, et cela, grâce au public. «Le mérite revient en premier au public, mélomane de cette musique classique. Nous avons été très émus de son sérieux et son respect à l'art andalou. Nous avons noté aussi cette belle implication du staff organisateur dans la réussite de ce rendez-vous culturel annuel», confie-t-il. Pour sa part, le président de l'association El-Kaissaria de Cherchell, Abdeldjalil El-Robrini, membre du commissariat du festival se disait fier de l'ensemble national féminin de musique andalouse. «C'est un acquis pour le festival. On espère arriver un jour à un ensemble féminin maghrébin», souhaite-t-il. Pour Noureddine Labri, membre du commissariat du festival, ces cinq jours de festival ont permis l'échange entre les participants tous âges confondus. «Le fado et le flamenco ont bien épicé le festival avec leurs touches méditerranéennes», souligne-t-il. Par ailleurs, le président du Conseil national des arts et littérature, Abdelkader Bendameche nous a souligné, en marge du festival, que cette manifestation est un couloir permettant de dévoiler les capacités artistiques maghrébines, «aussi, une partie de l'Espagne était arabo-musulmane. Sa culture populaire existe à ce jour chez nous depuis 1492. C'est de là qu'est venu cette relation avec le fado et le flamenco». Dans un discours publié dans la revue du festival, la ministre de la Culture, Nadia Labidi, a indiqué que le soutien octroyé au Festival maghrébin de la musique andalouse fait partie de la politique de l'Etat dans la préservation du patrimoine matériel et immatériel.