Evénement ■ Il y a 26 ans jour pour jour, le 26 février 1989, nous quittait à jamais suite à un accident de la circulation le père de La Colline oubliée et fondateur de la grammaire berbère, Mouloud Mammeri. Dans le cadre des festivités commémorant sa disparition, un programme riche et varié a été concocté par la direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, en collaboration avec le Comité des activités culturelles et artistiques et en partenariat avec le laboratoire de recherche «Langues et cultures étrangères» de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. La maison de la culture Mouloud-Mammeri abritera donc dès aujourd'hui, et jusqu'au 28 du mois en cours, ces journées d'évocation et d'étude, qui interviennent, cette année, sous le thème : «L'homme, l'œuvre et sa révolution». Pour ce faire, les organisateurs ont prévu un programme comprenant plusieurs communications de chercheurs, d'universitaires et également d'amis du combat de Mouloud Mammeri. Le programme comprend une riche exposition permanente comportant, livres, revue, articles de presse, photos, peinture... autour de la vie, le combat et l'œuvre du défunt. La journée du samedi sera marquée par huit communications, qui seront présentées au niveau du petit théâtre de la Maison de la culture. La première intitulée «Les rêves et les engagements de Mouloud Mammeri», sera présentée par M. Kaci Sadi, enseignant chercheur au département «Culture et langue amazighe» de l'Université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. La seconde sera présentée par Mme Nadia Sebkhi, romancière, poétesse et directrice de publication de la revue L'ivrEscQ et portera sur «L'engagement de Mouloud Mammeri pendant la guerre et sa consécration à la culture berbère après l'indépendance». La troisième communication, qui a pour thème «Tala Ouzrou, la source du chant premier ou le cri de l'atavique révolte» sera proposée par Dr Malika Boukhellou du département de français, Ummto. La quatrième communication intitulée «Ce que la Traversée doit au temps...», sera présentée par M. Mohand Akli Rezzik de l'université Mohamed-Bouguera de la wilaya de Boumerdès. Au cours de l'après-midi, d'autres communications aussi riches seront au rendez-vous. Il s'agit notamment de la communication du Dr Nadia Gada du département d'anglais, Ummto, intitulée «The African Epic Discourse in L'Opium et le Bâton». Cela alors que le Dr Aïni Betouche du département de français Ummto proposera une communication portant sur «L'histoire et ses traces dans l'œuvre de Mammeri». Les deux dernières communications seront proposées par deux docteurs du département de lettres arabes Ummto. Il s'agit notamment du Dr Houria Bensalem qui présentera une communication sur «L'Opium et le Bâton : l'Algérie à travers Mouloud Mammeri», alors que les Dr Samia Daoudi et Pr Omar Belkhir présenteront la dernière communication, intitulée : «La guerre, la conscience et l'appartenance dans La Colline oubliée et Le Sommeil du juste de Mouloud Mammeri». Dalila I. Il est important de signaler qu'un autre programme aussi riche que varié a été concocté par l'Association culturelle Talwit en collaboration avec l'Assemblée populaire communale de Beni Yenni, commune natale de Mouloud Mammeri qui débute aujourd'hui et s'étalera jusqu'au 28 du mois en cours pour célébrer cette occasion, sous le thème : «Mouloud Mammeri ou la colline emblématique». Il comporte entres autres des conférences-débat animées par des personnalités du monde des lettres, des animations culturelles et théâtrales. Citons, entre autres, une conférence autours des «Différentes étapes de confection de l'Amawal (dictionnaire)» qui sera animée par M. Ben Mohamed et Graïne et M. Ben Khemmou qui donneront à l'occasion, leurs témoignages sur ce travail laborieux effectué par l'équipe de Da Lmulud. D'autres témoignages sur sa vie et le parcours de cet homme de lettres seront présentés par Arezki Metref dans une communication intitulée «Mouloud Mammeri ou la colline emblématique». Par ailleurs, des personnalités du monde artistique feront leur apparition au cours de ces journées commémoratives, il s'agit, entre autres, de la diva de la chanson kabyle, Nouara.