Revendication ■ Elles ont atteint le nombre de 1500 dont un grand nombre d'enfants, ceux reçus jeudi et vendredi. Les personnes victimes de brûlures revendiquent une structure locale de prise en charge. L'opération de prise en charge des brûlés et la formation du staff médical et paramédical local, ont pris fin dimanche au niveau de l'hôpital (EPH) de Djelfa, après que les chirurgiens plastiques et les paramédicaux d'Alger eurent rendu visite aux 22 malades opérés samedi, dont des cas ayant subi des chirurgies plastiques sous anesthésie locale et d'autres sous anesthésie générale. Opérations auxquelles Infosoir a assisté. Ce qui est à noter en parti-culier, c'est cette solidarité de la part des chirurgiens locaux et des paramédicaux venus tôt le matin pour plus de pratique également. «C'est pour la première fois qu'on effectue ici la chirurgie plastique à laquelle j'ai participé avec l'équipe du Dr Meriem Behloul en opérant durant une heure un jeune ayant un bride (séquelles de brûlure). C'était extraordinaire pour moi. C'est une spécialité vitale, surtout à Djelfa vu le grand nombre de brûlés recensés. Je souhaite voir cette spécialité ici» nous a révélé le chirurgien pédiatre de l'EPH Djelfa, Dr Messaoud Lahtil, juste à la sortie du bloc opératoire où il a réussi sa première opération chirurgicale sous l'œil attentif des chirurgiens d'Alger. Il tient à signaler que malgré la fin des 2 jours de consultation (jeudi et vendredi), l'équipe a été surprise par l'affluence d'une quarantaine de malades vers le bloc opératoire dont certains étaient venus d'autres wilayas après avoir appris l'information des médias. Ils ont été consultés par Dr Mehdia Djebbour. «J'ai été brulée au niveau de la main en 2014 chez moi avec de l'huile chaude. Je suis traitée mais je ne vois aucune amélioration, même si je suis chez un médecin privé à Djelfa. Il m'injecte une suspension de «Déprosten» pour 800 DA. Je l'achète à 450 DA non remboursables depuis 7 mois sans compter la visite médicale. Mais le médecin ici m'a juste conseillée de faire des massages même à l'huile d'olive et m'a rassurée que mon cas n'est pas trop grave. Chose que je ne savais pas auparavant» nous dira une dame venue de Laghouat. Ainsi, des brûlés sont venus de 7 autres wilayas. Le président de l'Association locale des brûlés, Meftah Bahloul, nous a appris que sa wilaya compte plus de 1500 personnes victimes de brûlures dont beaucoup d'enfants. «On revendique l'ouverture rapide d'une structure d'accueil ici. Le directeur de la santé nous a promis d'ouvrir une unité au niveau du nouvel hôpital de 240 lits sis à Chaoua, au même titre que celle de l'oncologie. Il sera opérationnel dans 4 ou 5 mois», nous a-t-il affirmé. Enfin, on ne peut parler de personnes brûlées sans rappeler la saturation des services de brûlés d'Alger, comme la clinique centrale pour les moins de 16 ans et vers laquelle affluent un important nombre de malades des 4 coins du pays, même pour une simple consultation. Certains dorment actuellement par terre sans lit dans la même structure.