Résumé de la 203e partie n Harmonie avait le cœur qui battait très fort. Mme braclay demande à la voir. Sachant que la mère de Gideon n'aime pas les femmes de couleur. Mais je ne m'attendais pas à trouver une Fiona Barclay tout sourire et tout miel, assise à l'arrière d'une éclatante limousine noire - l'homme en uniforme était son chauffeur. Elle était venue m'inviter à déjeuner avec elle à son club. - Il est temps que nous tirions un trait sur le passé, me dit-elle d'une voix chaleureuse. Je respecte les choix de mon fils. Tu vas devenir un membre de la famille. Et il est temps que nous fassions connaissance. Nous convînmes donc de nous revoir une semaine plus tard. Elle passerait me prendre dans sa belle limousine. Qu'allais-je porter pour l'occasion ? Il me fallait choisir un cheongsam qui soit parfait. J'essayai une à une mes robes, puis réalisai en me regardant dans le miroir que j'étais en train de commettre une grossière erreur. Mme Barclay n'accepterait jamais de déjeuner en compagnie d'une Chinoise! Il fallait absolument que j'aie l'air d'une Américaine. Je quittai Chinatown et me rendis dans un salon de coiffure de Clay Street. Là, la coiffeuse me fit une coupe au rasoir, puis une mise en plis comme celle de Clara Bow sur la couverture de Photoplay. J'achetai du rouge à lèvres et du vernis d'Elizabeth Arden. Puis je m'achetai une robe dernier cri - en mousseline bleu saphir agrémentée de pans bleu marine, et élégamment rehaussée de perles, de pompons et de nœuds. La vendeuse me dit qu'à Paris on l'appelait la robe cocktail. Lorsque Mme Barclay arriva dans sa somptueuse auto, tous les voisins sortirent dans la rue pour m'admirer et me complimenter. Mme Barclay me fit un grand sourire en me disant que j'étais ravissante, et qu'elle avait hâte de me présenter à ses amies. Son club se trouvait à deux pas du palais des Beaux-Arts. Elle m'expliqua qu'il s'agissait d'une maison particulière qui avait été transformée en club pour dames. On y jouait au tennis et on y donnait des galas de bienfaisance. J'étais tellement excitée que je sentais les battements de mon cœur résonner jusque dans mes oreilles. Puis nous franchîmes le majestueux portail de fer forgé et un homme en uniforme vint nous ouvrir la portière et nous escorter jusqu'à l'entrée principale. Nous pénétrâmes dans un vaste hall agrémenté de palmiers où des femmes très chic étaient en train de prendre le thé en bavardant. Le club ressemblait à un grand hôtel, c'était absolument magnifique. Dans le restaurant, appelé Garden Court, une immense verrière laissait filtrer les rayons tamisés du soleil. Partout c'était une profusion de plantes vertes et de fleurs, et un ensemble musical jouait du violon et de la harpe, emplissant l'atmosphère d'une musique exquise. A suivre