Résumé de la 71e partie n Les journaux s'emparent de l'affaire et la maison des Cavendish est assiégée par les reporters... Après le déjeuner. Dorcas vint me trouver avec mystère et me demanda quelques moments d'entretien. — Certainement. Qu'y a-t-il, Dorcas ? — Peut-être Monsieur verra-t-il le monsieur belge, aujourd'hui ? Je fis un signe affirmatif. — Monsieur se souvient qu'il m'a demandé très particulièrement si Madame ou quelqu'un d'autre avait une robe verte ? — Oui, oui. Avez-vous fait une découverte ? Mon intérêt était éveillé. — Non pas, monsieur. Mais je me suis rappelée que les jeunes messieurs (pour Dorcas, John et Laurence étaient toujours «les jeunes messieurs») avaient ce qu'ils appelaient la malle aux costumes. Elle est dans le grenier : c'est un grand coffre rempli de vieux habits, de costumes et de choses de ce genre. Et il m'est tout à coup venu à l'esprit qu'il peut fort bien s'y trouver une robe verte. Donc, si Monsieur voulait bien prévenir le monsieur belge. — Je le préviendrai, Dorcas. — Merci beaucoup, monsieur. C'est un monsieur bien gentil, très différent des deux détectives de Londres, qui fourrent leur nez partout et posent mille questions. En général, je n'aime guère les étrangers, mais d'après ce que disent les journaux, je vois que ces braves Belges c'est pas des étrangers ordinaires. Et il est certainement un gentleman, très poli. Cette excellente Dorcas ! Tandis qu'elle me parlait, son honnête visage levé vers le mien, je songeai qu'elle était vraiment le modèle de ces domestiques d'autrefois, si rares aujourd'hui. Je me décidai à descendre au village, y relancer Poirot. Mais je le rencontrai à mi-chemin qui montait vers Styles Court, et je lui fis tout de suite la commission de Dorcas. — Ah ! la brave Dorcas ! Nous allons examiner ce coffre, bien que... enfin, qu'importe, nous l'examinerons tout de même. Nous pénétrâmes dans la maison par une des fenêtres. Il n'y avait personne dans le hall, et nous montâmes directement au grenier. Nous y trouvâmes, en effet, un beau vieux coffre décoré de clous de cuivre, et bourré de toutes sortes de vêtements. Poirot vida sans cérémonie le contenu sur le plancher. Il y avait une ou deux robes vertes, de nuances différentes. Mais Poirot les rejeta aussitôt. Il semblait procéder à sa recherche assez mollement, comme s'il n'espérait guère de résultats. Tout à coup, il poussa une exclamation. — Qu'est-ce ? — Regardez ! Le coffre était à peu près vide, et je vis reposant sur les planches du fond, une superbe barbe noire. — Oh ! oh ! dit Poirot. Il la retourna dans ses mains, l'examinant de près. — Neuve, tout fait neuve, dit-il. Après un instant d'hésitation, il la replaça dans le coffre et entassa par-dessus tous les vêtements. Puis il descendit vivement et se dirigea vers l'office, où nous trouvâmes Dorcas en train de polir son argenterie. (A suivre...)