Au moins neuf migrants syriens se sont noyés ce mercredi matin au large de la Turquie lors du naufrage de deux embarcations qui tentaient de rallier l'île grecque de Kos à partir de la ville côtière turque de Bodrum, au sud-ouest du pays. «Un premier bateau parti de Bodrum pour Kos avec 16 migrants à bord a coulé dans les eaux internationales tôt ce mercredi matin», a indiqué un responsable des garde-côtes turcs. Alertés par les cris des naufragés, ces derniers sont intervenus et ont pu sauver trois migrants. Ils ont également repêché sept corps sans vie. Six autres passagers ont été portés disparus. Un autre bateau transportant six migrants syriens à destination de l'île de Kos a également chaviré au large de la station balnéaire turque. Deux d'entre eux ont perdu la vie dans le naufrage et deux autres ont pu être sauvés. Une opération était en cours pour tenter de retrouver les deux derniers passagers. Depuis plusieurs mois, un nombre croissant de migrants, pour l'essentiel des Syriens, des Afghans ou des Africains, tentent de traverser dans des conditions périlleuses la mer Egée pour rejoindre les îles grecques, portes d'entrée à l'Union européenne (UE). Entre Bodrum et l'île de Kos, les candidats à l'exil payent plus de 1 000 dollars (900 euros), pour l'un des plus courts passages maritimes entre la Turquie et l'Europe. Jijel : un terroriste arrêté et des armes récupérées lUn terroriste a été arrêté par un détachement relevant du secteur opérationnel de Jijel dans la 5e Région militaire, a indiqué hier mardi le ministère de la Défense nationale. Des armes et des monitions ont été récupérées lors de l'opération. Irak : Une ex-esclave de Daech raconte Enlevées, battues, vendues, violées : le groupe Etat islamique (Daech) gère en Irak des "marchés aux esclaves" où des femmes issues de groupes minoritaires sont vendues pour servir d'esclaves sexuelles. Dans un livre à paraître vendredi prochain ("Esclave de Daech", la jeune yézidie Jinan, dix-huit ans, raconte comment, lors de ses trois mois de détention aux mains de membres de Daech, elle a été victime de cette forme de traite, avant, une nuit, de parvenir à s'enfuir en volant des clefs. Jinan est achetée par deux hommes, un ancien policier et un imam, qui l'enferment, avec d'autres prisonnières. "Ils nous torturaient, voulaient nous convertir de force", décrit-elle. "Si nous refusions, nous étions frappées, enchaînées dehors en plein soleil, forcées à boire de l'eau dans laquelle baignaient des souris mortes. Parfois ils nous menaçaient de nous torturer à l'électricité", dit-elle. Jinan est conduite "dans un immense salon de réception ou des dizaines de femmes y sont rassemblées. Des combattants circulent parmi nous. Ils plaisantent d'un rire gras, pincent les fesses. L'un d'eux fait la moue. Elle a de gros nichons, celle-là. Mais je veux une yézidie aux yeux bleus. Avec un teint pâle. Ce sont les meilleures, à ce qu'il paraît. Je suis prêt à mettre le prix qu'il faudra". La jeune fille se souvient d'avoir vu des Irakiens, des Syriens mais aussi des étrangers occidentaux, lors de ces marchés aux esclaves. Guatemala : Le Parlement retire son immunité au Président lLe Parlement du Guatemala a décidé hier à l'unanimité de retirer l'immunité au président Otto Pérez, accusé de corruption. La justice guatémaltèque lui a interdit de quitter le pays quelques heures après l'approbation de cette mesure. La mesure a été votée par 132 députés présents sur 158 que compte l'assemblée. Juste après l'annonce de cette décision, des dizaines de manifestants se sont réunis devant le Parlement en signe de joie, tandis que nombreux automobilistes klaxonnaient pour montrer leur satisfaction. «Le ministère public a sollicité l'interdiction de sortie du territoire à l'encontre du président Otto Pérez Molina, qui a été accordée par le juge», a annoncé le ministère public sur son compte Twitter. Otto Pérez, un général à la retraite de 64 ans, est accusé par le parquet et une commission de l'ONU contre l'impunité (Cicig) d'avoir dirigé un système de corruption au sein des Douanes, via lequel des fonctionnaires touchaient des pots-de-vin pour exonérer de taxes certaines importations. C'est la première fois dans l'histoire du Guatemala qu'un Président perd sa protection judiciaire, ouvrant la voie à des poursuites à son encontre, pendant lesquelles il pourra rester à son poste, sauf si un juge décrète son placement en détention provisoire France : 8 morts dans l'incendie d'un immeuble l Huit personnes, dont deux enfants, sont mortes tôt ce mercredi matin dans l'incendie d'un immeuble d'habitation dans le nord de Paris, le plus grave depuis 2005 dans la capitale, la piste criminelle étant privilégiée. Il «est trop tôt pour déterminer les causes» de l'incendie, désormais maîtrisé, a déclaré sur les lieux du drame le ministre français de l'Intérieur. Mais le parquet a chargé la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne de l'enquête, une saisine qui signifie que la piste criminelle est privilégiée. Deux départs de feu se sont succédé à deux heures d'intervalle dans la nuit d'hier mardi à aujourd'hui mercredi, dans ce même immeuble du 18e arrondissement de Paris, il y a donc eu «deux interventions à la même adresse», à 02H23 et 04H30, a déclaré sur place un porte-parole des pompiers. Le premier était un feu de papiers «limité». «Il est évident que quand on a deux appels dans la même nuit, on ne peut pas ignorer que ça peut être un acte de malveillance», a ajouté de son côté le porte-parole du ministère de l'Intérieur. Parmi les personnes décédées, deux se sont défenestrées face à la progression des flammes, les autres sont mortes intoxiquées. Le feu s'est déclaré au rez-de-chaussée avant de se propager dans la cage d'escalier de l'immeuble. Nigeria : Des drones contre les vols de pétrole lLa Compagnie pétrolière nationale nigériane (NNPC) va utiliser des drones pour surveiller les pétroliers dans ses eaux territoriales et lutter contre les vols de pétrole, a annoncé hier son directeur général. «Nous lançons un ensemble d'actions coordonnées, qui comprennent notamment l'envoi de drones pour contrôler la circulation des pétroliers dans nos eaux territoriales», a-t-il affirmé. «On étudie de près l'enfer logistique que représente le roulement des effectifs du quai de chargement du pétrole brut des terminaux d'export, pratiquement tous les 90 jours», a-t-il poursuivi. «Nous essayons d'équiper la Marine autant qu'il le faut, même si elle est déjà très bien pourvue en termes de compétences, mais pas en termes d'équipement de patrouilles dans la zone maritime», a ajouté le directeur de la compagnie. Ces mesures visent à mettre un terme aux vols de pétrole brut et de produits pétroliers dans les huit prochains mois. La NNPC étudie également des mesures pour inciter les communautés locales à protéger les oléoducs et gazoducs qui sont régulièrement saccagés par des voleurs. «La meilleure sécurité pour ces oléoducs réside dans ces communautés. Nous essayons des les motiver suffisamment pour qu'elles considèrent ces oléoducs comme les leurs», a ajouté le même responsable. Hong Kong : «Touche pas à mon tramway !» l Voilà plus de 110 ans que des tramways à impériale sillonnent Hong Kong, résistant au temps qui passe et aux sirènes du développement. Certains voudraient les jeter aux oubliettes de l'histoire, au grand dam des habitants en colère. Avec 163 voitures à un étage, les tramways de Hong Kong, co-entreprise des français RATP et Transdev, disposent de la plus importante flotte de ce type au monde. Et le tarif de base du trajet n'est que de 2,30 dollars de Hong Kong (0,25 euro). Mais aujourd'hui, une proposition visant à abandonner ce mode de transport dans le quartier fi-nancier de Central, au cœur de la ville, inquiète. Des milliers de personnes ont signé une pétition pour s'opposer à ce projet soumis au service de la planification urbaine de Hong Kong par un ancien membre de ce service qui joue un rôle de conseiller auprès du gouvernement local. Pour lui, le tramway est trop lent, provoque des embouteillages et est devenu superflu avec l'accroissement du réseau du métro. «Le tram occupe une partie importante de la voie. Son efficacité est plutôt faible. J'essaye de rendre les transports hongkongais plus efficaces», dit-il. «L'opinion publique est vent debout contre cette idée», explique Kwong Sum-yin, qui a pris la tête d'une campagne «Sauvez les trams». Une association écologiste a réussi à inciter 3 000 personnes à écrire au service de planification pour faire part de ses objections.