Résumé de la 8e partie Mohammed ne parle plus d'aller voir le médecin et Houria ne dit rien pour éviter les querelles. C'est alors que sa s?ur lui parle de sortilège... Houria se renseigne auprès de quelques collègues et elle apprend que la «ligature» des hommes est une pratique courante... Qui veut détourner un homme de son épouse pour l?accaparer, lui interdire cette épouse par des moyens magiques... Et si Mohammed était sous l'effet d'un charme ? Et si Mohammed fréquentait une autre femme ? Voilà qui expliquerait son refus de se soigner et de reprendre la vie comme elle était ! Elle réfléchit longuement à la question et observe attentivement le comportement de son mari. Elle remarque alors qu'il fait tout pour l'éviter et, surtout, qu'il ne la touche plus ! Plus de petits baisers comme avant. Au moment de dormir, il se recroqueville sur lui-même et, toute la nuit, ne bouge pas. C'est comme si sa peau lui faisait horreur ! ? Tu as raison, dit-elle à sa s?ur Soraya, il est ensorcelé ! ? Il faut agir au plus vite ! ? Débrouille-toi pour me trouver un cheikh qui briserait cet envoûtement. ? Je m'en charge, dit Soraya, toi, continue à surveiller ton mari, tâche de savoir s'il sort avec une femme ! Houria ne se le fait pas dire deux fois. Elle prend un congé de maladie à l'insu de son mari et, dès qu'il quitte la maison, elle s'attache à ses pas. Elle le suit jusqu'à son travail et, bien cachée, attend des heures entières. Parfois, il sort pour aller acheter un sandwich ou des cigarettes. Et voilà qu'elle le surprend en compagnie d'une femme ? en fait, il s'agit d'une collègue, elle aussi sortie prendre un sandwich ? mais pour Houria, c'est la maîtresse soupçonnée, c'est celle qui a «lié» son mari. Elle téléphone à sa s?ur et lui raconte tout. ? Ne t'inquiète pas, dit Soraya, j'ai trouvé un exorciste... Un homme spécialisé dans ce genre de sortilège ! Nous irons le voir demain, si tu veux ! ? Si je veux ! s'exclame la jeune femme, au bord des larmes. Le soir, quand Mohammed rentre, elle ne peut s'empêcher de l'agresser. ? Alors, tu as passé une bonne journée en compagnie de tes collègues ? ? Qu'est-ce qui te prend ? demande-t-il, surpris. ? Ce qui me prend, c'est que tu ne me parles plus. Il n'y a que ton travail et tes collègues qui comptent ! ? Pourquoi me parles-tu de mes collègues ? ? Comme ça... ils ont plus d'importance pour toi que moi et les enfants ! ? Tu te trompes... ? Et cette vie que nous menons ? Tu crois qu'elle est normale ? Tu crois qu'elle peut continuer ? Il a vite compris à quoi elle fait allusion et il baisse les yeux. Il a essayé d'oublier le mal dont il souffre, mais sa femme vient de le lui rappeler brusquement. ? J?en ai assez ! Assez ! dit Houria. Elle éclate en larmes. Mohammed reste un moment à la regarder, ne trouvant rien à dire, puis il va dans la pièce à côté où se trouvent les enfants. (à suivre...)