bilan n Le 48e Festival national du théâtre amateur de Mostaganem (FNTA), ouvert le 27 août dernier et clos hier, aura été marqué par des spectacles d'une grande diversité et la réhabilitation de hauts lieux du théâtre amateur dans la région. Réparties en trois catégories, dix-sept troupes de théâtre se sont produites sur les planches des théâtres «El Moudja» et «El Ichara», deux lieux mythiques dans l'histoire du théâtre algérien et pépinière de jeunes talents depuis plusieurs décennies. La variété des genres de spectacles présentés ont procuré de la diversité et de la richesse au festival, allant de l'expérimental et du spirituel vers le psychodrame et le tragique, passant par la comédie musicale et la caricature. Certains spectacles ont suscité l'intérêt du public, à l'instar de «Safar» de la coopérative «Nibras» d'Adrar, avec Rouahi Abdelkader, remarquable metteur en scène, ou de l'association Sindjeb de Bordj Ménaïel qui a brillé par «Wesmet Aar». Le spectacle «Huska» de l'association Igawawen de Tizi Ouzou a, pour sa part, transcendé le temps pour atteindre la dimension du rêve dans une belle fresque signée par le jeune Kadem Salim, alors que le monologue «Houria», de Boussouar Houria, a laissé une bonne impression chez le public du théâtre «El Ichara». Les pièces «El Mezbala El Fadila» de l'association El Amel de Bordj Bou Arréridj, avec une conception recherchée de Rabie Guichi, et «Leilet El Qabd Aala Djouha» de l'association Bencheneb de Médéa, fruit de l'imaginaire de Haroun Kilani, ont été bien accueillies. D'autre part, de jeunes comédiens ont montré des capacités pouvant leur permettre de progres-ser et d'émerger, à l'instar de Hadbi Massinissa, qui a attiré les regards sur lui dans «Mohand U Châabane» de l'association culturelle Ibturen de Tizi Ouzou. Près de 120 jeunes issus des troupes prenant part à ce festival ont été inscrits à des cycles de formation répartis en ateliers dédiés à l'actorat, la mise en scène, la scénographie et l'expression corporelle. Sid Ahmed Kara, directeur de la formation, souligne le caractère «utile et pédagogique» de ces ateliers, précisant que «sur les 120 inscrits, seulement une quarantaine d'entre eux seront retenus», pour la suite de la formation. Le commissariat du 48e FNTA a inclus dans son plan d'action un cycle de formation dédié aux jeunes amateurs présents à ce festival, s'étalant sur trois ans en vue de préparer le cinquantenaire de ce festival (2017), classé parmi les plus vieux du monde. D'autres sessions de formation sont également prévues au mois de novembre 2015 et mars 2016 avec un volume horaire d'apprentissage de 45 heures pour chaque stagiaire, précisent les organisateurs.