Hommage n Le maître de la chanson chaâbie, Boudjemaâ El-Ankis, décédé mercredi soir à l'âge de 88 ans, a été inhumé jeudi en début d'après-midi au cimetière d'El-Kettar à Alger. Le célèbre interprète de Rah El-Ghali Rah a été enterré sobrement dans une ambiance empreinte de recueillement et d'émotion chez les nombreux anonymes venus assister à l'inhumation et présenter leur condoléances aux trois fils du défunt. Quelques chanteurs de chaâbi ont également assisté à l'enterrement dont Kamel Ferdjellah, élève de Hadj M'hamed El-Anka, et Djilali Kebaïli, fils de Mohamed Brahimi (dit cheikh Kebaïli) qui avait contribué à lancer la carrière du défunt. Boudjemaâ El-Ankis lègue à la musique populaire algérienne un répertoire riche de plus de 300 chansons ainsi que de nombreux enregistrements du Melhoun. En cette douloureuse circonstance, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a affirmé que la scène artistique perdait avec la disparition du regretté Boudjemaâ El-Ankis une de ses figures de proue et un des monuments de la chanson chaâbie. «La scène artistique perd avec la disparition de Boudjemaâ El-Ankis une de ses figures de proue et un des monuments de la chanson chaâbie», a souligné le président Bouteflika dans un message de condoléances adressé à la famille du défunt, ajoutant que «l'artiste compte parmi ceux qui ont contribué remarquablement à l'essor culturel et artistique qui a accompagné le processus d'édification et de construction, amorcé par le pays au lendemain du recouvrement de la souveraineté nationale». Et le chef de l'Etat d'ajouter : «le grand regretté de la scène artistique algérienne faisait partie de cette élite d'artistes qui ont voué leur talent au service de leur peuple auquel ils ont légué un riche patrimoine de chansons raffinées.» «L'artistique Boudjemaâ El-Ankis s'est distingué par un haut sens moral et d'un engagement exemplaire dans l'accomplissement de sa mission artistique», a écrit le président Bouteflika, soulignant que «le défunt s'est montré d'une grande générosité envers les jeunes talents auxquels il prêtait main-forte». «Boudjemaâ El-Ankis restera à jamais un exemple à suivre pour tous les adeptes de la chanson chaâbie, dont il demeurera un des grands symboles», poursuit le président de la République. Le Chef de l'Etat a appelé les amateurs de la chanson à se lancer sur la voie du regretté El-Ankis et celle d'autant d'hommes de lettres et d'art, afin de continuer la marche de promotion de l'art et gagner le degré de raffinement qui sied à une civilisation qui a contribué à l'enrichissement du patrimoine de l'humanité. Par ailleurs, et concernant la disparition de Belkacem Bouteldja mardi soir l'âge de 68 ans (il a été inhumé mercredi à Oran), le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a affirmé que la scène artistique venait de perdre un des artistes qui ont contribué à l'enrichissement de la culture nationale. «J'ai appris avec peine la nouvelle du décès de l'artiste de renom qui laisse un grand vide parmi ses compagnons, ses confrères et toute la famille artistique algérienne», lit-on dans un message de condoléances adressé par le président Bouteflika à la famille du défunt artiste. «La disparition de Belkacem Bouteldja est une grande perte pour notre scène culturelle et artistique, notamment pour la chanson raï qu'il a sublimée et élevée au rang de la mondialité», ajoute le chef de l'Etat.