Décision n L'Algérie poursuivra sa politique de rationalisation des dépenses publiques même avec un baril de pétrole à 200 dollars. Dépenser avec raison permet de préserver l'argent public, quand bien-même l'Etat algérien maintiendra-t-il sa politique de solidarité nationale et continuera de prendre en charge les plus démunis, a affirmé hier la ministre de la Solidarité à l'issue d'une visite de travail à Tébessa au cours de laquelle elle s'est enquise de l'étendue des dégâts engendrés par les dernières intempéries. Mme Meslem, a, dans ce cadre, rappelé l'engagement du gouvernement en ce qui concerne la relance de l'économie nationale, ainsi que l'encouragement et l'accompagnement des investisseurs, tout en insistant sur la concrétisation d'une démocratie participative à travers davantage de contacts et de concertation entre élus, représentants de la société civile et citoyens. Pour Mme Meslem, «le programme social mené par l'Etat se poursuivra malgré la baisse des cours des hydrocarbures, rappelant qu'il «est nécessaire de travailler dans un cadre bien organisé et avec davantage de rationalité». Dans ce même ordre d'idées, elle a souligné que la rationalisation des dépenses «doit impérativement être de mise, quand bien même le baril de pétrole coûterait-il 100 dollars ou plus». Dans cette optique de rationalisation des dépenses toujours, Mme Meslem a indiqué que l'aide financière sera gelée pour toutes les associations n'activant pas sur le terrain ou celles dont les programmes ne sont pas conformes au plan d'action tracé par le ministère. «Dans le cadre de la rationalisation des deniers publics et des dépenses, les associations n'ayant pas confirmé leur présence sur le terrain ne bénéficieront désormais d'aucune aide», a-t-elle dit. Ces déclarations rejoignent les instructions émises par le Premier ministre lors de l'ouverture de la réunion du gouvernement avec les walis. Sellal avait évoqué à cette occasion la rentrée sociale et les mesures qui doivent être prises pour la rationalisation des dépenses publiques. «Au lieu et place de l'austérité, nous optons, en Algérie, pour la croissance et la relance économique. Des actions de rationalisation sont et seront menées pour mieux maîtriser les dépenses de l'Etat et elles seront étendues aux collectivités locales dont nous attendons la même discipline dans l'allocation et l'utilisation des deniers publics», a affirmé le Premier ministre. L'objectif, a-t-il insisté, est de «faire traverser au navire Algérie cette tempête, en continuant à moderniser notre pays et à le doter d'infrastructures socio-économiques tout en préservant les acquis sociaux et en puisant le moins possible dans notre trésor de famille constitué de nos réserves».