Chronologie - Christian Gourcuff n'est pas le premier technicien étranger à diriger l'EN d'Algérie puisqu'avant lui certains ont marqué leur passage chez les Verts, d'autres non. Gourcuff est un adepte du beau jeu et d'un certain Arigo Sacchi. En attendant le résultat du match Lesotho-Algérie, comptant pour la deuxième journée des éliminatoires de la CAN Orange 2017 (Groupe J), ouvrons la parenthèse des sélectionneurs étrangers qui sont passés par l'équipe nationale et rappelons que le bosnien Vahid Hallilhodzic est celui qui a duré le plus dans le temps en restant à la tête des Verts durant trois années, soit de juillet 2011 à juillet 2014 et a coaché le plus de matchs (31 au total). Il est parmi ceux qui ont marqué l'histoire de la sélection, non pas seulement pour avoir qualifié l'équipe algérienne pour la première fois de son histoire à un huitième de finale d'une Coupe du monde, mais sa période a été la plus mouvementée. Ses sorties médiatiques étaient de véritables shows, sa gestion du groupe était singulière et le jeu qu'il prônait était résolument tourné vers l'attaque. Son successeur, le Français Christian Gourcuff n'est pas le premier technicien étranger, mais le onzième du nom, et ce, depuis l'autre Français des années soixante, Lucien Leduc. Durant deux ans et deux mois, Leduc a été le premier à avoir inculqué le sens du professionnalisme et de la qualité du jeu chez les Verts. Les plus anciens s'en souviennent et restent toujours admiratifs de ce technicien passé également par le NA Hussein Dey. En tout et pour tout, il y a eu onze sélectionneurs de nationalité différente avec trois Français (Leduc, Cavalli et Gourcuff), trois Roumains (Makri, Pigulea et Radulescu), deux Belges (Leekens et Waseige), un Croate (Rajkov), un Russe (Rogov) et un Bosnien (Hallilhodzic). Il faut dire que certains sont passés en coup de vent à l'image du Roumain Pigulea, un mois seulement, dont la seule trace c'est d'avoir dénoncé le «niveau faible» du joueur algérien après avoir organisé un exercice au cours duquel il était demandé aux sélectionnés de tirer dans un but vide à partir du rond central. Résultat : aucun n'a pu mettre le ballon dans la cage ! Les deux Belges, Georges Leekens et Robert Waseige ont eu, également, des passages éphémères avec six mois pour le premier et quatre pour le second. Trois techniciens ont, pour leur part, travaillé dans un staff élargi, dont le premier est le Croate (ex-yougoslave) Zdravko Rajkov qui était associé à Mahieddine Khalef de septembre 1981 à février 1982, le Russe Evgueni Rogov qui formait avec le duo Maouche et Saâdane le staff qui a qualifié pour la première fois l'équipe nationale à une Coupe du monde en 1982. Le troisième n'est autre que le Roumain Mircea Radulescu qui a travaillé à peine six mois avec l'ancien international Abdel Djadaoui. Celui qui a laissé une bonne empreinte à l'époque de la réforme sportive qui a donné naissance à la génération dorée des années 80, c'est bien le Russe Evgueni Rogov. Ce dernier a travaillé à deux reprises, la première avec Maouche et Saâdane et la seconde fois seul d'octobre 1986 à mars 1988. Privé du Mondial espagnol de 1982, le technicien russe se rattrapera avec la CAN de 1988 au Maroc où les Verts ont terminé sur le podium, troisième après avoir battu le pays organisateur. Par ailleurs, le Français Jean-Michel Cavalli, sélectionneur national pendant un an et demi (mai 2006 à octobre 2007), est revenu en Algérie, mais cette fois comme entraîneur d'un club, celui du MC Oran avec qui il enchaîne une deuxième saison. Quant à l'actuel patron des Verts, Christian Gourcuff, il a été choisi par le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, pour non seulement gérer l'équipe première, mais aussi la sélection des A' (joueurs locaux) et surtout chapeauter toutes les sélections en mettant en place un projet de jeu inspiré du fameux 4-4-2 du célèbre Arigo Sacchi dont il est un des disciples. Mathématicien de formation également, Gourcuff tente depuis une année à inculquer les principes de cette tactique «révolutionnaire» de l'époque à ses joueurs, même si les résultats tardent un peu à se matérialiser sur le terrain.