Abdelhak Benchikha est, selon toute vraisemblance, le dernier entraîneur national du cru sous l'ère Mohamed Raouraoua. Le président de la FAF privilégie désormais la piste étrangère et veut s'offrir les services d'une grosse pointure pour consoler un tant soit peu le peuple algérien, toujours sous le choc après la mémorable débâcle de Marrakech. Même si les meilleurs résultats de l'EN ont été l'œuvre de techniciens locaux, Raouraoua ne veut rien savoir, en dépit des mises en garde de certains observateurs avertis qui estiment que le problème ne se pose pas au niveau du staff, mais au niveau de l'effectif, composé de joueurs professionnels de seconde zone, et qui appellent à un retour à une politique qui a donné ses fruits dans les années 80, soit une sélection de locaux en regroupement permanent. Depuis l'indépendance, un seul entraîneur étranger a donné satisfaction et réalisé un travail de titan en équipe nationale, en l'occurrence le regretté Guennadi Rogov de la Russie. Le défunt Rogov a été l'artisan de la première qualification au Mondial, en compagnie des deux entraîneurs locaux, Mohamed Maouche et Rabah Saâdane. C'est le seul exploit réalisé par un étranger dans l'histoire de la balle ronde nationale. Le onze national a décroché ses seuls trophées, à savoir la Coupe d'Afrique des nations en 1990 et la Coupe afro-asiatique en 1991 sous la houlette de Abdelhamid Kermali, alors que Mahieddine Khalef et Rabah Saâdane ont été les héros des épopées de Gijon en 1982, de Mexico en 1986 et d'Oum Dormane en 2009. Neuf techniciens étrangers ont dirigé les Verts depuis l'indépendance du pays, à savoir Lucien Leduc, Valentin Makkri (Roumanie), Zdravko Rajkov (ex-Yougoslavie), Guennadi Rogov (ex-URSS), Marcel Pigulea (Roumanie), Mircea Radulescu (Roumanie), Georges Leekens (Belgique), Robert Waseige (Belgique) et Jean-Michel Cavalli (France). Le futur sélectionneur étranger réussira-t-il à inverser la tendance ? Attendons pour voir.