Partenariat n Long de quelque 4 000 km actuellement, le réseau ferroviaire national devra atteindre, à l'horizon 2020, un total de 12 500 km connectés aux infrastructures portuaires, aéroportuaires et logistiques. Pour ce faire, « la SNTF ne doit plus compter sur les subventions de l'Etat et doit devenir une société économiquement viable, rentable et créatrice de croissance. Elle doit, donc, renoncer à son statut d'Epic (Etablissement public à caractère industriel et commercial) pour devenir un groupe sous forme de SPA», avait déclaré dernièrement le ministre des Transports Boudjemaâ Talai lors d'une réunion de travail et d'évaluation avec les cadres de cette entreprise. La direction générale de la SNTF a bien «reçu» le message en signant jeudi dernier un protocole d'accord avec la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), dans la perspective de concrétiser des projets de partenariat. Ce partenariat couvrira les domaines de la formation, l'ingénierie ferroviaire, le transport des voyageurs et le transport fret et logistique, et prévoit, à terme, la création d'une société mixte dans la maintenance des équipements des voies ferrées en Algérie. Le protocole d'accord a été signé par le directeur général de la (SNTF), Yacine Bendjaballah, et le président du directoire de la SNCF, Guillaume Pepy, en présence du ministre des Transports, Boudjemaâ Talai. En matière de formation, la SNTF bénéficiera au titre de cet accord de l'expertise et du savoir-faire de la société française à travers un plan de formation qui prévoit des stages au profit des employés de la SNTF. Dans le domaine de l'ingénierie ferroviaire, les deux parties devraient participer, en commun, à des appels d'offres en Algérie. L'accord porte aussi sur le transfert du savoir-faire de la SNCF dans la réservation, la billétique, la valorisation des espaces voyageurs et la tarification. Concernant le transport fret et logistique, la SNTF et SNCF se sont engagées à développer de nouvelles activités, comme le transport de voitures, de conteneurs, de minerais et de produits agro-alimentaires. «Ce partenariat va aider la SNTF à se moderniser, mais cela nécessitera l'encouragement de la formation», a souligné M. Talai en marge de la signature du protocole d'accord qui prévoit en outre la création d'une école spécialisée dans la formation de la main d'œuvre ainsi que les formateurs, basée à Annaba. Il est prévu aussi la création d'une société mixte dans le domaine de la maintenance des équipements des voies ferrées, a-t-on indiqué lors de la cérémonie de signature. De son côté, le DG de la SNTF a affirmé que ce partenariat «va donner une autre dimension au chemin de fer algérien et une capacité additionnelle pour l'amélioration de la compétitivité de l'économie nationale». «Nous comptons sur ce protocole pour engager une collaboration durable entre nos deux groupes et monter ensemble des projets gagnant-gagnant. Nous amplifierons les échanges (...), nous avons aussi à apprendre de l'expérience algérienne», a indiqué pour sa part le responsable français.