Selon un dernier bilan hospitalier, les violences qui ont accompagné le coup d'Etat ont fait au moins 10 morts et 113 blessés. Les syndicats burkinabè évoquaient quant à eux «au moins une vingtaine de morts par balles», alors que la tension restait vive dans la capitale. Le chef d'état-major général des armées du Burkina Faso, Pingrenoma Zagre, «condamne» dans un communiqué diffusé, hier samedi, à l'issue de sa rencontre avec le général putschiste Gilbert Diendéré «les violences» commises contre la population, sans toutefois préciser clairement sa position. Déplorant «une crise ayant entraîné des pertes en vies humaines», le général Pingrenoma Zagre «condamne fermement tous les actes de violence à l'encontre des populations» et «invite tous les militaires à garder à l'esprit qu'ils doivent exécuter leurs missions avec professionnalisme». Mais tout en dénonçant les violences commises durant le putsch, le chef des armées burkinabè, nommé à ce poste par le président de la transition Michel Kafando, «demande aux populations de garder leur confiance aux forces armées nationales qui sont engagées depuis les premières heures de cette crise avec les acteurs nationaux et internationaux, dans la recherche d'une solution qui assurera à notre nation, la paix et la sécurité».