Clôture n Le film palestinien «Dégradé», des frères jumeaux Tarzan et Arab Nasser, a remporté le Anab d'or, la plus haute distinction du Festival d'Annaba du film méditerranéen (FAFM), clôturé mercredi soir à Annaba. Ce long métrage de 83 mn, sorti en 2015, est inspiré du contexte de violence vécue dans les territoires occupés à travers l'histoire de treize femmes se trouvant coincées dans un salon de coiffure. Le prix du Jury a été décerné au long métrage «Madame Courage» du réalisateur algérien Merzak Allouache, lors de la cérémonie de clôture organisée au théâtre régional Azzedine-Medjoubi, en présence du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, et au cours de laquelle le Anab d'or, doté de 15 000 euros (équivalent de 1,7 millions de dinars) et le prix du Jury (7 500 euros, 800 000 dinars) ont été remis aux lauréats. Le prix d'interprétation féminine a été attribué collectivement aux actrices du film «Dégradé», tandis que le prix d'interprétation masculine est revenu à Ilhan Sesen pour son rôle dans le film «Secret» du réalisateur turc Selim Evci. Le prix du Meilleur scénario est revenu au film d'animation «Adama» de Simon Rouby et Julien Lilty et celui du public, récompensant le film élu par le vote des spectateurs, a été décerné à «Lettres de secret» de la Syrienne Sulaf Fawakherdji. Le jury, présidé par la cinéaste Kaltoum Bornaz, a accordé une «mention spéciale» aux acteurs Adlane Djemi, du film «Madame courage» et la Tunisienne, Fatma Bensaidane «Dicta Shot», ainsi qu'au scénario du film chypriote «Impressions of a drowned man». Outre les films hors concours, 16 films d'une dizaine de pays étaient en lice pour le Anab d'or. Le Festival d'Annaba du film méditerranéen a été marqué, pour sa première édition ouverte jeudi dernier, par une grande affluence du public, attestant d'un engouement certain des habitants de l'antique Hippone pour le 7e art, a-t-on constaté. Les férus des salles obscures et les professionnels du cinéma ont afflué en nombre au théâtre régional Azzedine Medjoubi, où sont projetés les films retenus en compétition. Le cinéma algérien, représenté à travers deux films en compétition, «Opération Maillot» d'Okacha Touita, et «Madame Courage», de Marzak Allouache, ont eu les faveurs du public. L'intérêt du public est également porté sur le cinéma étranger, notamment égyptien, syrien et libanais, représenté, respectivement, par les films «Hors du commun», «Lettres de cerise» et «Waynon». Parallèlement à la sélection en compétition, le programme du festival comprend également des projections de films à travers les communes rurales de la wilaya d'Annaba, à l'instar de Sidi-Ammar, El Hadjar et Berrahal. Des films historiques, consacrés à la Révolution et à la résistance algérienne à l'occupation française, dont «Le colonel Lotfi», d'Ahmed Rachedi, et «Fatma n'Soumer», de Belkacem Hadjadj, figurent au programme des projections. Organisées en collaboration avec le Centre national du cinéma et de l'audiovisuel (CNCA), éta-blissement sous tutelle du ministère de la Culture, ces projections visent à rapprocher le cinéma du public dont l'engouement se traduit par une fréquentation des salles jugée «bonne» par les organisateurs. Les enfants n'étaient pas en reste, puisqu'un programme leur était spécialement dédié.