Le coup d'envoi du Festival d'Annaba du film méditerranéen a été donné jeudi soir au Théâtre régional d'Annaba Azzedine-Medjoubi. La cérémonie d'ouverture s'est déroulée en présence, notamment, du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, du ministre des Transports, Boudjema Talai, du commissaire du Festival, Saïd Ould Khelifa, du wali d'Annaba, Youcef Cherfa et des responsables locaux. Cette soirée a été marquée par l'exécution par l'orchestre symphonique sous la conduite du maestro, Rachid Saouli des musiques des plus grands films algériens. Une belle mosaïque de sonorités offerte au public venu en masse. Dix-huit (18) pays sont attendus au Festival du cinéma méditerranéen, prévu du 3 au 9 décembre. Parmi les films à l'affiche de cette manifestation cinématographique, deux films algériens « Madame Courage » de Merzak Allouache et « Opération Maillot » de Okacha Touita mais aussi des films étrangers, en l'occurrence « Printemps Tunisien » de Raja Amari, « Hors du commun » de l'Egyptien Abdel Sayed Daoud, « Amama » de l'Espagnol Asier Altuna, « Adama » du Français, Simon Rouby, « Sakli » du réalisateur turc Selim Evci, « Mediterranea » de l'Italien Jonas Carpignano, « Impressions of a drowned man », du réalisateur chypriote, Kuross Papavassiliou, « Soleil du Plomb » du Croate, Dalibor Matanic, « Les scarabées des Cendres » de la réalisatrice marocaine, Sanaa Akroud, « Dégradé » des Palestiniens Tarzan et Arab Nasser et « Lettres de Cerise » de Sulaf Fawakherji. Cette édition proposera, par ailleurs, des projections d'œuvres cinématographiques hors compétition, dans les salles du Théâtre régional Azzedine-Medjoubi, au palais de la culture Mohamed-Boudiaf, à la bibliothèque publique et à la cinémathèque, avec la programmation de séances pour enfants. Dans son intervention, à la cérémonie d'ouverture, le ministre de la culture, Azzedine Mihoubi a souligné que la ville d'Annaba entame, cette année son voyage avec le septième art après une coupure de deux décennies : « Nous aurons tenu la promesse que nous avions faite il ya six mois de cela. Ainsi, la volonté aura rendu à la ville son visage cinématographique des deux rives de la Méditerranée pour écrire un autre chapitre de la mémoire de lumière et d'image ... » , a-t-il estimé. Pour sa part, le commissaire du festival, Saïd Ould Khelifa a souligné dans son allocution d'ouverture que cette manifestation cinématographique est une occasion de rencontre entre les cinéastes des pays du pourtour de la Méditerranée. Il indiquera également que l'histoire du cinéma algérien regorge de grands cinéastes : « Si on fouille dans les poches de la mémoire, on trouvera des sentiments et des sensations de ces premiers cinéastes qui ont éclairé nos imaginaires », a-t-ajouté. Concernant le programme, il faut noter que des tables rondes sur la question de l'émigration clandestine réuniront, en marge de la manifestation, des cinéastes, des comédiens ainsi que des juristes et des sociologues pour un large débat. Un hommage a été rendu au cours de cette soirée à des artistes nationaux et arabes disparus parmi lesquels les regrettés : Amar Laskri, Nour Cherif, Benamar Bakhti, Omar Sharif, Ahmed Snoussi, Abdou B ainsi qu'à des figures vivantes qui continuent à donner le meilleur au 7e art, à l'image de Moussa Haddad, Fettouma Ousliha Bouamari, Amar Chitibi et Sid Ahmed Agoumi. Enfin, un hommage particulier a été rendu au réalisateur chilien d'origine palestinienne et invité d'honneur du Festival, Miguel Littin.