Opération n Au moins 294 ressortissants nigériens ont quitté, ce jeudi tôt le matin, le centre d'accueil de Tamanrasset, dans le cadre de leur rapatriement vers leur pays d'origine. Ces ressortissants nigériens étaient arrivés, hier mercredi, au centre d'accueil de Tamanrasset, en provenance de la wilaya d'Alger, a indiqué le président du comité du Croissant-Rouge algérien (CRA) de Tamanrasset, en précisant qu'ils sont acheminés à bord de huit (8) bus accompagnés de quatre camions pour le transport de leurs biens. L'opération a été encadrée par le CRA qui, en coordination avec divers secteurs partenaires, a mobilisé les moyens humains et matériels nécessaires pour assurer leur acheminement et prise en charge au centre d'accueil et leur rapatriement dans de bonnes conditions, au terme de l'accomplissement des procédures administratives liées à leur voyage par les services consulaires de leur pays, a souligné Moulay Cheikh. Un autre groupe de 226 ressortissants nigériens en situation irrégulière, ramenés de la wilaya d'Ouargla, avait été rapatrié, il y a trois jours, via la ville frontalière d'In-Guezzam (Tamanrasset), en attendant l'arrivée d'un groupe, en provenance de la wilaya de Sétif, dans les tout prochains jours, selon la même source. Au début du mois de novembre dernier, deux cents soixante-quatorze (274) ressortissants nigériens avaient été rapatriés vers leur pays depuis le centre d'accueil de Tamanrasset. Vingtième du genre, pour le rapatriement de ressortissants nigériens en séjour illégal sur le territoire national, ce contingent, en provenance des wilayas de Jijel et de Bejaïa, avait été pris en charge au niveau du centre d'accueil de Tamanrasset, en prélude à leur rapatriement. Les migrants subsahariens, qui s'installaient dans la grande ville saharienne de Tamanrasset, proche du Mali et du Niger, ou traversaient l'Algérie pour tenter de rallier l'Europe, sont désormais nombreux à s'établir dans les métropoles du nord. Les femmes mendiant avec leurs enfants sont devenues une image familière dans les rues de ces villes. L'Algérie a supplanté la Libye, où l'insécurité est permanente, comme destination privilégiée des migrants subsahariens. Le gouvernement nigérien avait formulé une demande de rapatriement de ses ressortissants en séjour illégal sur le territoire algérien, à laquelle les autorités algériennes ont répondu favorablement. Depuis l'année dernière, 4 000 d'entre- eux ont été ainsi rapatriés. «Ces populations, entrées illégalement en Algérie, sont très vulnérables, et exposées à tous les dangers», avait affirmé, dernièrement, la présidente du CRA, Saïda Benhabylès, tenant à préciser que l'Algérie «a pris toutes les mesures nécessaires pour leur rapatriement dans les conditions les plus confortables possibles». La présidente du CRA avait, également, insisté sur le fait «qu'il ne s'agit, aucunement, d'une mesure d'expulsion, mais bien d'un retour volontaire décidé sur la demande pressante du gouvernement nigérien, ému de voir ses ressortissants, non seulement s'adonner à la mendicité, mais tomber entre les mains de réseaux criminels nigériens».